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« La Marche », une forme au cinéma

« La Marche », une forme au cinéma

La Marche, au cinéma.

Une nouvelle fois, ces mots apparaissent en titre dans le monde du cinéma. Après « la Marche » (déjà utilisé en 1951), « la dernière marche », « la longue marche », « la marche de l’empereur », « la marche des Tongs », « la meilleure façon de marcher », « la marche des brigands », etc.
La Marche, le filmJ’ai coutume de dire que, à part la ballade, il existe 3 grandes sortes de marches : la marche solitaire, la marche accompagnée, la marche « militante » (au sens large).
Ici, c’est cette dernière forme que le réalisateur Nabil ben Yadir nous donne à voir.
On nous parle souvent de « manifestation » pour décrire ces marches. Réduite à sa plus simple expression, on évoque la manifestation silencieuse lorsque : pas de slogan, pas de costume, pas de banderole ; il s’agit alors d’un groupe d’humains dont la marche silencieuse a, en soi, une signification et un impact, on s’interroge sur qui ils sont, on les accueille, on les soutient.
Dans ce film, la plupart du temps, au long de ces 1500km, on peut imaginer que c’est bien majoritairement d’une marche silencieuse qu’il s’agit, avec le simple attirail d’une banderole et d’un camion sonorisé. Jusqu’à ce que, proche du but, la marche trouve un écho et rallie une foule, dépassant l’imagination des membres du groupe, interrogeant même leur valeur, leur mise en avant.

Il y a de l’intolérable dans l’évolution de leur contexte de vie aux Minguettes, une prise de conscience et soudain l’un se lève et veut marcher. « C’est le jour du marcher »….Mais c’est lent, compliqué, personne ne comprend car il n’y a pas de pré-fabriqué, simplement une influence de références (Gandhi, Luther King, qui me fait marcher ? Un livre ? Un film ? le récit d’un proche ?)

L’accompagnateur, ici joué par Olivier Gourmet, est actif, impliqué, engagé, il marche avec et tient le cadre du groupe, jusqu’à une discussion de remise en cause (« de quel droit décides-tu pour nous? »), qui crée chez lui le malaise et l’arrêt, mais aussi dans le même temps l’autonomie du groupe, jusqu’à l’arrivée au but.

pour en savoir plus sur les formes de marche

Synchroniser sa marche !

Synchroniser sa marche !

Caler sa marche au pas de l’autre, se synchroniser avec lui, comprendre ses gestes, sa posture, son rythme, son allure, en en faisant soi-même l’expérience. Une partie importante de mon travail d’accompagnant.

Mais quand cela devient une discipline…sportive ? Découvrez Le Shukankodo !