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Travailler en côte-à-côte

Travailler en côte-à-côte

Qu’implique d’accompagner Côte-à-Côte?

L’itinérance accompagnée met en dispositif un partage du chemin, en mouvement, dans un dialogue client(e)-praticien(ne).
Ceci se réalise la plupart du temps en « allant » ensemble, côte-à-côte.

L’intimité du contact latéral.
Bien sûr cette intimité serait impossible à tenir en face-à-face mais là on n’est pas dans la confrontation du regard mais dans le frottement des épaules, des bras. Les autres sens sont exacerbés (ouïe, odorat, kinesthésique) et des infos visuelles sont également disponibles par la vision dite périphérique du praticien.
Peu à peu une sorte de danse marchée débute, à un rythme rapidement synchrone.
On regarde ensemble le chemin devant soi, quasiment depuis le même endroit (le praticien englobant une grande partie du corps de la personne, et elle avec le champ visuel ouvert).
Le contact physique est fréquent et renforcé par l’étroitesse du chemin et la qualité de l’échange intime.

Quelles sont les grandes catégories de postures de « marche-avec »?
Je distingue la posture dite « de discussion » (on partage le chemin mais à une certaine distance, on avance sur plus ou moins la même ligne, on se rapproche et se détache en fonction de la largeur du chemin et de la difficulté du sol). Et là rien ne distinguerait ce style de dialogue d’une simple conversation attentionnée.
Ensuite la posture de conseil, soit, souvent placé devant, en « tirant » vers l’avant pour par exemple tenter de créer un nouveau rythme, de guider, de montrer que l’on peut autrement, etc., soit placé derrière en « poussant » (avec les mêmes motivations).
Ensuite encore la posture dite « de soin » (très rapprochée, au contact, entourante, une attention particulière à éviter la chute, comme penché vers l’autre, regardant où il met les pieds).Côte-à-côte
Pour moi la posture d’accompagnement est autre -même si on empruntera les autres postures pour de bonnes raisons à un moment ou un autre.
Ici il est question de laisser le champ visuel le plus ouvert possible à la personne, sans s’y inclure. Ainsi son « chemin de la suite » est largement ouvert. Il est également important d’être en présence en proximité, afin de faciliter l’échange qualitatif. Ensuite il est question de se synchroniser au mieux et de marcher au rythme de la personne, ni plus, ni moins. Tout ceci à la fois concrètement et métaphoriquement parlant.
Ceci se pratique donc plus facilement « 1/2 pas en arrière », à proximité immédiate de la personne accompagnée.

Travailler côte-à-côte : un évitement? une finalité?
J’ai parfois reçu la critique ou le questionnement, venant en particulier de personnes travaillant essentiellement en cabinet dans un face-à-face de fauteuils, du risque d’évitement du contact s’il n’y a pas la possibilité permanente du regard réciproque.
Il est probable que certains accompagnants aient la crainte de perdre le contact, ainsi qu’une possibilité d’observer, s’ils n’ont pas la vue.
La moindre confrontation visuelle (au moins au début de la marche) peut permettre certaines formes de travail : j’observe souvent, notamment chez les clients hommes, un plus grand et plus long débit verbal dans le côte-à-côte au cours des toutes premières séances. Il semble donc qu’il y aurait à la fois permission plus grande de parler et incitation à éviter d’être trop regardé, confronté.
Passer par des phases d’arrêt de la marche pendant lesquelles je peux me remettre de face est aussi une ressource possible: en étant côte-à-côte je me suis construit une représentation, une forme humaine de la personne, avec certaines caractéristiques. Je dis souvent que « tout se voit » dans la posture de marche sur le côté. En me remettant régulièrement face-à-face, je peux « mettre à jour » cette représentation.
L’utilisation des phases d’arrêt de la marche est fondamentale pour cela, il ne s’agit en rien d’un moment de repos pour l’accompagnant, bien au contraire. Souvent la personne s’est arrêtée pour nous partager quelque chose de « plus important », de « primordial ». Ou bien c’est le surgissement d’une émotion qui arrête le mouvement des membres inférieurs. Ou bien simplement y a-t-il besoin d’une pause, d’un réglage technique d’un vêtement, du sac à dos. Dans tous les cas la présence active de l’accompagnant est requise.Côte-à-côte

Notre objectif « final » devrait être, à mon sens, de se retrouver au plus vite côte-à-côte avec les personnes accompagnées, qu’ils ou elles puissent ressentir notre présence proche, dans  un mouvement, face à un environnement ou un chemin suffisamment clair, jusqu’à ce que notre présence soit si peu perceptible que l’autonomie du client soit maximalisée. Faciliter leur confrontation avec l’environnement vivant plutôt qu’avec l’accompagnant seul.
Bien sûr certains clients voudraient « se laisser porter » ou être guidés, mais l’avantage du travail dehors est que le paysage vient de lui-même proposer des expériences, la passivité n’est pas souvent invitée…

Voir le même chemin devant nous?
Que voit concrètement le client lorsque ses pensées et ses élaborations verbales sont (trop) actives?
Un morceau de chemin « de la suite » au centre-haut de son champ de vision, des bords de nature de chaque côté, et vers le milieu-bas ses chaussures et le tissu de ses jambes en mouvement, ceux du praticien aussi juste à côté. Voilà son univers visuel, son « monde » en chemin. C’est souvent le cas dans les phases initiales de marche. Dans le côte-à-côte le praticien devrait tenir compte de cela. Car pendant ce temps il est, lui, est plus verticalisé, il a accès visuel à l’ensemble du paysage, il voit la forme générale de son client sur le côté, ses mouvements ne sont pas que sagittaux. Il perçoit une réalité très différente dans ce paysage de devant qu’ils vont traverser ensemble.

Où se place le praticien qui s’implique?
Je dirais : à l’endroit où il perçoit son utilité maximale, et dans le respect de sa propre posture et de sa centration. Le face-à-face est bien sûr un choix largement enseigné dans les formations de thérapeutes et autres accompagnants, mais tant d’autres lieux sont envisageCôte-à-côteables, ne serait-ce que pour changer de point de vue, pour compléter sa propre compréhension de son client et de ses processus.
D’ailleurs de nombreux praticien(ne)s de l’accompagnement travaillent côte-à-côte, par exemple lors de l’utilisation de médiateurs (peindre, dessiner, danser, modeler, regarder un film ou une représentation artistique, etc.).

Le risque existe dans cette forme de côte-à-côte de quitter le lien de la pratique relationnelle – qui est notre base- pour se retrouver ainsi « observateur distant ou émerveillé ».
Dans la marche côte-à-côte, le lieu de ce risque est souvent très sensible et clair, on « sait » corporellement qu’on le rejoint ou qu’on le quitte, il est alors assez simple de se réajuster.

 

 

Travailler en chemin « en débat marché » structuré

Travailler en chemin « en débat marché » structuré

Débat marché ?
Saviez-vous que les chemins sont parfois constitués de plusieurs « sous-chemins »? Que l’on peut les organiser, à des fins d’y permettre un échange structuré?

Le travail en chemin réunit les conditions « naturelles » d’une psychodynamique existentielle, au sens d’Irvin Yalom. Les premières tentatives de  » débat marché  » m’amenèrent sur le champ des données existentielles de Liberté et Responsabilité, que Yalom et plus tard Salathé recommandent de travailler ensemble. Un peu comme en imaginant les 2 plateaux en interaction d’une même balance Roberval, recherchant l’équilibre, avec l’influence des poids amenés par celui ou celle qui pèse la situation.

Ainsi voilà que l’on affecte par exemple la gauche du chemin à la Liberté et la droite du chemin à la Responsabilité (ou l’inverse).
La personne qui travaille est placée au centre, c’est le lieu où elle expose dans un premier temps le contexte de la situation qu’elle souhaite aborder, puis la problématique à l’oeuvre qu’elle souhaite tenter d’éclaircir. Nous marchons pendant ce temps.ITISup débat marché
Par exemple lors des nombreux groupes de réflexion en chemin vers « La Retraite » (Sarthe), Olivier Lemire et moi-même pûmes accompagner ces réflexions, nous plaçant dans des rôles d’accompagnants actifs de ces trios discutants et itinérants, donc fructueux!

En situation de groupe, nous voilà donc avec un « avocat » de la Liberté marchant à gauche de la personne, et un « avocat » de la Responsabilité marchant à sa droite. Un  » débat marché  » va donc démarrer, chacun argumentant, dans son rôle, afin d’aider la personne à regarder sa situation de façon dynamique.
Ces séquences durent usuellement de 15 à 20mn et, outre le débat verbal, les mouvements de rapprochement, de séparation, etc. , entre les protagonistes sont également à l’oeuvre, visibles ou ressentis, et débriefés avec l’accompagnant.

L’amplification de chacun des 2 rôles est souhaitée, parfois le « Go Wild » est autorisé, afin d’explorer toute piste créative qui émergerait lors de l’échange.

Une autre alternative, en situation individuelle, est d’accompagner la personne à aller successivement dans les 2 positions gauche et droite, puis dans les 3 de façon dynamique lorsqu’un débat se lance entre ces 3 entités. Une sorte de mise en forme marchée des principes des chaises pour le « Top Dog » et « l’Underdog » chers à Fritz Perls.

Bien entendu, ce principe peut s’appliquer à toute forme de débat marché!
En ITISupervision nous avons par exemple pu aborder la question de l’éthique de l’accompagnant(e) avec à sa gauche la déontologie, les normes, les chartes de la profession et à droite son style personnel, ses envies, sa stratégie, etc, à l’oeuvre dans la situation amenée chez le client final.
On peut également construire les mêmes principes en travaillant sur des polarités.
Le but reste le même : offrir, dans la proximité et la dynamique corporelle de la marche, à la personne qui travaille, des arguments et des instruments de clarification qui lui permettent d’orienter ses choix professionnels avec davantage de conscience.

ITISup débat marché

Mon rôle dans ces ateliers est dynamique, je me déplace tout autour du trio, souvent en marche arrière, dans l’observation fine. Je veille à ce que l’on ne se perde pas dans l’enquête, dans les détails du contexte, dans les questionnements sans fin, pour laisser toute la place à l’argument profitable.

 

Jeûne et randonnée, une expérience hors du commun

Jeûne et randonnée, une expérience hors du commun

Jeûne et randonnée, une expérience hors du commun

Un groupe en recherche:

Ils et elles viennent à Cancale avec des motivations très variées : perdre du poids, détoxifier leur organisme, modifier leur alimentation, apporter du support à un traitement allopathique, revenir « à zéro » comme rituel annuel, diminuer des douleurs inflammatoires, etc, etc.
Je suis novice ici, certain(e)s en sont à leur 3ième, 4ième, 7ième expérience! Je vais donc apprendre!

Nous voilà autour de « la table » en train de prendre contact, de partager nos motivations, nos craintes, nos espoirs, nos expériences et…nos transits intestinaux! Car nous nous retrouvons après la phase initiale dite « de descente alimentaire ».
En effet depuis 1 semaine minimum, nous avons déjà successivement supprimé de nos habitudes les excitants liquides (café, thé, alcool, etc.), les produits laitiers, les produits carnés, les sucres lents, pour ne laisser de place qu’aux fruits et légumes. Donc une transformation est déjà en cours, de mon côté avec une baisse d’énergie notable, surtout en milieu d’après-midi.
Et ce soir nous prendrons une purge qui effectuera un nettoyage intestinal, point de départ de la phase de jeûne proprement dite.

Un accompagnement multiforme

La semaine sans alimentation est rythmée par beaucoup de temps en groupe (chaque jour séances de yoga avec une attention particulière à la respiration, qui me donnent une énergie supplémentaire pour aller randonner ensuite). La rando, 3-4H à un rythme tranquille, au contact des magnifiques paysages de la Côte d’Emeraude, sur le GR côtier. Un temps ensuite de repos plus personnel : j’apprécie vraiment de pouvoir me poser (et de dormir car mes nuits sont un peu perturbées) puis en fin de journée un temps de conférence sur la physiologie, la nutrition, le jeûne thérapeutique, etc.. Enfin une session de méditation pour nous aider à aborder la nuit de façon apaisée.Jeûne et randonnéeJeûne et randonnéeJeûne et randonnée

Lina et Jacques Rouiller co-animent ces stages depuis de longues années.
Très présents, attentifs à chacun, très engagés dans cette démarche, ils ont fondé récemment l’Académie Médicale du Jeûne, qui rassemble des praticiens et médecins impliqués, afin de donner davantage de lettres de noblesse à cette pratique parfois décriée en France.

Développer la clarté de la pensée:
#LinaRouiller et #PhilippeCastan
#LinaRouiller et #PhilippeCastan

Après 2 jours assez difficiles (énergie basse, maux de tête, difficultés de concentration et d’attention, pertes de poids importante modifiant ma posture de marche), je suis quand même assez bluffé de ne pas avoir faim. Je n’aurai clairement jamais faim durant toute la semaine, c’est une découverte réelle pour moi.
Puis, graduellement, l’énergie revient. Nous buvons chaque matin un petit verre de jus de légumes crus et le soir un mug de bouillon, donc l’énergie retrouvée ne vient pas de là! Elle vient de l’interne! Je constate comment mes reins et mon foie travaillent beaucoup pour évacuer, en phase d’acétose. Je connaissais de certaines de mes longues randonnées à alimentation très réduite ces sensations particulières de l’acétose, je les retrouve ici, avec la différence assez fondamentale que cet état se prolonge sur 3,4,5 jours!

Le rire revient, le partage s’intensifie dans le groupe et l’activité quotidienne très accompagnée est soutenante et interactive.
Je me sens vraiment déconnecté de mon environnement quotidien, une forme de travail de clarification, de nettoyage mental débute (et ne s’est toujours pas arrêtée 1 mois plus tard!). Une sensation assez fondamentale.
Je contacte aussi un plaisir à sentir la matière grasse de mon corps se réduire, mais je sais que cet état est transitoire et qu’un nouvel équilibre viendra se mettre en place plus tard, je n’y accorde pas plus d’attention, de même que je ne suis pas intéressé par la lecture de la balance.

Re-manger, bien sûr:

La fin de stage arrive et c’est le temps de ré-introduire de l’alimentation. Dès la 1ère prise alimentaire, ma faim revient!
Nous occupons notre dernière 1/2 journée en commun à la préparation d’un festin, avec beaucoup d’énergie, de partage, de bonne humeur. Toutes les recettes de ces plats sont nouvelles pour moi. Sur la table, les produits et les contenants disposés multicolores me font contacter ces points fondamentaux des sources de la joie que l’on sait identifier comme l’abondance, et l’avalanche de couleurs. De plus mes sensations sont décuplées.Jeûne et randonnée

Après le retour, vient le temps de la remontée alimentaire.
Il semble très utile d’y accorder une attention toute particulière, l’organisme semble comme « surpris » de voir revenir certains aliments, et réagit assez directement. Je prends un certain nombre de décisions sur ma façon de m’alimenter, toujours en vigueur aujourd’hui. Je constate également au retour que ma densité musculaire n’a pas été affectée. Enfin lors de mon itinérance accompagnée suivante, je contacte beaucoup d’aisance, de mobilité, de calme, c’est un bonheur complet.

Donner sa place à une ressource concrète :

Voilà donc un cycle étonnant, d’environ 3 semaines. Je suis beaucoup questionné par mon entourage sur mon vécu de cette expérience, recueillant des réactions mitigées, depuis l’envie jusqu’à la répulsion. Depuis la compréhension d’un soin jusqu’à « c’est dangereux pour la santé ».
Mon expérience ne me montre toujours aucun signe de danger. Par ailleurs, c’est une forme de stage qui demande un engagement préalable, donc la répulsion n’était pas au menu.

Je sais à présent que cette ressource existe, c’est une découverte très cruciale pour moi, et un support pour la suite de mon chemin.

 

Itinérance Active®, la bibliothèque des Podcasts

Itinérance Active®, la bibliothèque des Podcasts

Philippe et Anne Finot, coachs en entreprise et accompagnateurs de randonnée, ont créé Itinérance Active ®, un mode d’accompagnement en itinérance par la marche pour développer charisme et excellence en management.

A partir de novembre 2020, ils publient une série de podcasts témoignant de l’influence de l’itinérance à pieds sur les cheminements professionnels. Les voici ici rassemblés, au fur et à mesure de leur parution sur LinkedInItinérance ACtive

Episode 1 : Marcher pour trouver sa viehttps://www.linkedin.com/posts/philippecastan_itinaezranceactive-annefinot-philippecastan-ugcPost-6731929892629438464-SC9l

Episode 2 : Trouver sa Voiehttps://www.linkedin.com/posts/philippecastan_itinaezranceactive-annefinot-philippecastan-activity-6736929180744765440-5L3p

Episode 3 : Vivre à son rythmehttps://www.linkedin.com/posts/philippecastan_itinaezranceactive-annefinot-activity-6742779745836105728-pzcY

Episode 4 : Se Mettre en Santéhttps://www.linkedin.com/posts/philippecastan_philippecastan-annefinot-itinaezranceactive-activity-6747209390610370560-0THJ

Episode 5 : Contacter ses Ressourceshttps://www.linkedin.com/posts/philippecastan_philippecastan-annefinot-itinaezranceactive-activity-6755446235496353792-7ah3

Episode 6 : Marcher pour activer la Joiehttps://www.linkedin.com/posts/philippecastan_itinaezranceactive-philippecastan-annefinot-activity-6759826117546385408-voAP

Episode 8: Démarrer 2021- https://www.linkedin.com/posts/philippecastan_itinaezranceactive-annefinot-philippecastan-activity-6769958686287892480-ckVV

Episode 9 : Solvitur Ambulandohttps://www.linkedin.com/posts/philippecastan_philippecastan-annefinot-itineranceactive-activity-6775033790306881536-Xuh7

Episode 10 : Retrouver la Joie en Chemin par Sophie – https://www.linkedin.com/posts/philippecastan_philippecastan-annefinot-activity-6780838005629435904-NAG_

Episode 11 : Récits d’Itinérance – https://www.linkedin.com/posts/philippecastan_itinaezranceactive-annefinot-philippecastan-activity-6785123734467555328-eujA

Episode 12 : J’ai peur de manquer – https://www.linkedin.com/posts/philippecastan_itinaezranceactive-annefinot-philippecastan-activity-6792732200703025152-VnYA

Episode 13 : Marcher avec l’Autre – https://www.linkedin.com/posts/philippecastan_itinaezranceactive-annefinot-philippecastan-activity-6797501331692249088-Gviy

 

Ca m’intéresse : les bienfaits de la marche

Ca m’intéresse : les bienfaits de la marche

Chemin Aidant® participe au numéro spécial du mensuel Ca m’intéresse en Mai 2017, dans le dossier spécial sur « Les Bienfaits de la Marche »

Philippe Castan

En collaboration avec la journaliste Julia Zimmerlich:

Bienfaits de la marche : « Elle aide à libérer la parole et les émotions »

« La walk and talk therapy est née en 2005 aux Etats-Unis, le jour où le psychologue Clay Cockrell suggéra à un patient surbooké un rendez-vous dans un parc de New York. En France, le coach et thérapeute Philippe Castan a fondé la structure Chemin Aidant® (cheminaidant.com). Le temps d’une marche de trois à neuf jours, il accompagne des personnes, seules ou en petit groupe. « Je sors le client de son environnement habituel et l’amène dans le mouvement. Je marche à coté de lui ou légèrement en retrait. La parole se libère, le patient ne subit plus le regard de l’autre. » A chaque fois, le thérapeute veille a construire un parcours porteur de sens pour le patient. Pour accompagner un passage à la retraite, l’itinéraire pourra se terminer par une arrivée au lieu dit La Retraite, dans la Sarthe. Avec les couples, ils marchent entre deux lieux-dits L’Espoir (Maine et Loire), en passant par La Jalousie ou La Monnaie. « Après un ou deux jours de marche, la fatigue du corps abaisse les barrières psychologiques, la réflexion se met à flotter. La personne devient plus ouverte à son environnement. Des liens peuvent alors s’opérer entre le paysage et son cheminement intérieur. La vision d’un arbre seul au milieu d’un grand plateau désertique peut renvoyer un patient à sa propre solitude par exemple et provoquer une décharge émotionnelle. La marche amène aussi vers des questions existentielles sur la liberté, les limites, le sens de la vie. »

Bienfaits de la marche Philippe Castan

Contribution à une Gestalt-thérapie itinérante

Contribution à une Gestalt-thérapie itinérante

« Contribution à une Gestalt-thérapie itinérante »

C’est le titre de l’écrit de Philippe Castan, au sein du processus d’obtention du certificat européen de Gestalt-thérapie.

Le 24 février 2017, Philippe Castan mettra en dialogue sa pratique « d’itinérance-thérapie » auprès des professionnels de la psychothérapie gestaltiste.
Il y présentera sa pratique et les dispositifs de marche accompagnée itinérante qu’il propose à ses clients, dans le cadre particulier qui est le sien.
Il s’agit là d’une étape dans le processus officiel de certification européenne  finale délivrée par l’EAGT (European Association of Gestalt Therapy).

Résumé

Le label Chemin Aidant®, que j’ai déposé est un accompagnement « d’itinérance-thérapie », de Gestalt-thérapie en marchant : une pratique, différente de celle d’un cabinet, et qui ouvre le champ de la Gestalt-thérapie en prenant appui sur le support de l’environnement extérieur avec lequel le client et moi-même sommes en relation dans le mouvement de la marche.

Ce dispositif, à la fois ancré dans une pratique humaine probablement archaïque et éternelle, ouvre des avancées contemporaines à l’accompagnement Gestalt-thérapeutique, à condition d’y intégrer la professionnalisation de la Gestalt-thérapie.

Le métissage entre une pratique humaine ancienne et les réalités théoriques d’une pratique gestaltiste actuelle permet de créer des outils, tel que le « Cheminogramme », qui permet de mettre en lien vivant le sens et le vécu corporel du cheminement du client.

Mots-clés : dispositif thérapeutique, « Cheminogramme », vide fertile, unité organisme/environnement, itinérance

La marche, une expérience paradoxale de liberté

La marche, une expérience paradoxale de liberté

La marche, une expérience paradoxale de liberté, une émission France Culture, dans le cadre des émissions thématiques: « faut-il se libérer des contraintes? »

Ecoutez : http://plus.franceculture.fr/partenaires/selection-france-culture/la-marche-une-experience-paradoxale-de-liberte
Une émission d’Adèle Van Reeth

Marcher, une philosophie ? (titre d’un ouvrage de Frédéric Gros, philosophe).
Le secret du génie philosophique se trouve t-il dans la faculté de marcher seul, des heures durant, vers l’Ouest ou au sommet des montagnes…
La marche à pied connaît de plus en plus d’adeptes qui en recueillent les bienfaits : apaisement, communion avec la nature, plénitude… Nous sommes très nombreux à bénéficier de ces dons. Marcher ne nécessite ni apprentissage, ni technique, ni matériel, ni argent. Il y faut juste un corps, de l’espace et du temps. Mais la marche est aussi un acte philosophique et une expérience spirituelle. Allant du vagabondage au pèlerinage, de l’errance au parcours initiatique, de la nature à la civilisation, l’auteur puise dans la littérature, l’histoire et la philosophie : Rimbaud et la tentation de la fuite, Gandhi et la politique de résistance, sans oublier Kant et ses marches quotidiennes à Königsberg. Et si l’on ne pensait bien qu’avec les pieds ? Que veut dire Nietzsche lorsqu’il écrit que « les orteils se dressent pour écouter » ? C’est ce que l’on cherche ici à comprendre. A la fois traité philosophique et définition d’un art de marcher, ce livre en réjouira beaucoup, qui ne se savaient pas penseurs en semelles.

Frédéric Gros est professeur de philosophie à l’université Paris-XII. Il a travaillé sur l’histoire de la psychiatrie (Création et folie, P.U.F.), la philosophie de la peine (Et ce sera justice, Odile Jacob) et la pensée occidentale de la guerre (Etats de violence, Gallimard). Il a édité les derniers cours de Foucault au Collège de France.

Jean-Bernard Gauci, un psychanalyste qui accompagne en marchant

Jean-Bernard Gauci, un psychanalyste qui accompagne en marchant

Le 12 novembre, nous échangeons avec Jean-Bernard Gauci, psychanalyste et philosophe, qui propose à ses clients des promenades thérapeutiques dans les jardins de Paris.

Au travers de l’article paru sur sa pratique dans Psychologies.com, je suis interpellé par la nette prise de position de Jean-Bernard Gauci : » Si la psychanalyse aide à être en paix avec soi-même, elle doit aussi permettre de mieux vivre le poids du regard des autres. A l’extérieur, dans un parc, nous sommes au milieu d’eux. C’est là qu’est notre place : au contact de nos contemporains. Pas dans notre souffrance. »

Notre entretien est centré sur notre point de vue des bienfaits d’ordre psychologique qu’apporterait la marche accompagnée. Jean-Bernard me parle, au lieu du terme « bienfait », d’une plus grande « efficience » de la cure psychanalytique, pratiquée en marchant. Il évoque 2 axes majeurs sur lesquels il mesure cette efficience  avec ses patients:

– La diminution puis disparition de la plainte liée à la souffrance

– le (re) contact avec la réalité de l’environnement

 

Chemin Aidant partenaire du N° d’Eté du magazine Entreprendre sur le coaching professionnel

Chemin Aidant partenaire du N° d’Eté du magazine Entreprendre sur le coaching professionnel

Le magazine Entreprendre consacre son numéro spécial de l’Eté 2014 (juillet-août) au coaching professionnel.

13 pages passionnantes sur ce qu’est le coaching professionnel, la façon d’en mesurer les impacts, les points de vue de 2 des fédérations professionnelles, la FFCPro (Fédération Francophone de Coachs Professionnels), dont Philippe est membre et responsable régional et ICF France (International Coaching Federation), avec qui Chemin Aidant® a collaboré à plusieurs reprises, formant les coachs à la marche accompagnée.

Et enfin (merci à Entreprendre pour cela!), une large place est accordée à faire découvrir aux lecteurs des styles et approches de coaching professionnels très variées.

Chemin Aidant® apparaît en page 109.

Dossier spécial coaching professionnel
Dossier spécial coaching professionnel
« La Marche », une forme au cinéma

« La Marche », une forme au cinéma

La Marche, au cinéma.

Une nouvelle fois, ces mots apparaissent en titre dans le monde du cinéma. Après « la Marche » (déjà utilisé en 1951), « la dernière marche », « la longue marche », « la marche de l’empereur », « la marche des Tongs », « la meilleure façon de marcher », « la marche des brigands », etc.
La Marche, le filmJ’ai coutume de dire que, à part la ballade, il existe 3 grandes sortes de marches : la marche solitaire, la marche accompagnée, la marche « militante » (au sens large).
Ici, c’est cette dernière forme que le réalisateur Nabil ben Yadir nous donne à voir.
On nous parle souvent de « manifestation » pour décrire ces marches. Réduite à sa plus simple expression, on évoque la manifestation silencieuse lorsque : pas de slogan, pas de costume, pas de banderole ; il s’agit alors d’un groupe d’humains dont la marche silencieuse a, en soi, une signification et un impact, on s’interroge sur qui ils sont, on les accueille, on les soutient.
Dans ce film, la plupart du temps, au long de ces 1500km, on peut imaginer que c’est bien majoritairement d’une marche silencieuse qu’il s’agit, avec le simple attirail d’une banderole et d’un camion sonorisé. Jusqu’à ce que, proche du but, la marche trouve un écho et rallie une foule, dépassant l’imagination des membres du groupe, interrogeant même leur valeur, leur mise en avant.

Il y a de l’intolérable dans l’évolution de leur contexte de vie aux Minguettes, une prise de conscience et soudain l’un se lève et veut marcher. « C’est le jour du marcher »….Mais c’est lent, compliqué, personne ne comprend car il n’y a pas de pré-fabriqué, simplement une influence de références (Gandhi, Luther King, qui me fait marcher ? Un livre ? Un film ? le récit d’un proche ?)

L’accompagnateur, ici joué par Olivier Gourmet, est actif, impliqué, engagé, il marche avec et tient le cadre du groupe, jusqu’à une discussion de remise en cause (« de quel droit décides-tu pour nous? »), qui crée chez lui le malaise et l’arrêt, mais aussi dans le même temps l’autonomie du groupe, jusqu’à l’arrivée au but.

pour en savoir plus sur les formes de marche