Accompagnement en marchant, Central Park, Clay Cockrell

Accompagnement en marchant, Central Park, Clay Cockrell

USA, New York: Clay Cockrell fait travailler ses clients  par un accompagnement en marchant avec eux dans Central Parktéléchargement

Vous présenter Clay Cockrell me permet de vous familiariser avec le terme américain de « Walk and Talk » (marcher et parler), devenu populaire outre-atlantique, et que Clay a largement contribué à développer.

Megan Brown, thérapeute utilisant la marche accompagnée, installée dans la région de Los Angeles (http://walkandtalktherapist.com/), fut probablement la première à publier aux Etats-Unis un livre au sujet de la marche accompagnée (« Walk and Talk Therapy: A Therapist’s Guide »). Elle y centrait son approche sur la possibilité, pour les thérapeutes, de se former à la marche accompagnée. Dans le principe, il s’agissait bien d’affirmer qu’un accompagnant se devait d’être tout d’abord un coach ou un thérapeute ou un psy formé, avant que de développer une activité en marchant. Lors de mes rencontres avec différents praticiens, j’ai peu ou prou retrouvé à peu près toujours ce même discours : il s’agit bel et bien d’une activité d’accompagnement avant tout, le principe, le but, les objectifs premiers sont bien de vous accompagner sur un travail d’ordre psychologique. La posture de l’accompagnant par la marche semble venir « ensuite » !

Revenons donc à Clay (je vous suggère de visiter http://www.walkandtalk.com/). Son bureau est à New York, dans Broadway street. Depuis plus de dix ans, il y reçoit en consultations. Puis il se rend à Central Park tout proche, avec ses clients.
Pour lui, faire marcher votre corps est une métaphore de « marcher votre vie » – ou de marcher au travers de vos difficultés d’ordre psychologique (je reviendrai largement dans ce livre à ce lien entre l’expérience corporelle et votre mental et le sens que vous y mettez).
Il décrit une relation moins formelle qu’en cabinet, permettant plus facilement d’exprimer des sujets personnels difficiles, de davantage se révéler, d’accepter davantage de vulnérabilité (notamment pour les personnes ayant du mal avec le regard du praticien), aussi de vivre le plaisir d’accomplir concrètement quelque chose.
Clay considère qu’il est tellement plus naturel d’être debout et de marcher que de s’asseoir et de parler. Que l’empathie, l’intimité, la compréhension sont plus vite et davantage ressentis en marchant ensemble, même sans mots. Que partager est positif pour le processus d’accompagnement, même s’il est vigilant à ne pas être perçu comme un « camarade de marche ».
En trouvant un rythme commun de marche, il se considère moins manipulant qu’en recherchant une synchronisation physique en cabinet. Il peut ressentir le rythme, la posture de son client.
Pour lui, marcher en accompagnant constitue un outil thérapeutique supplémentaire, qui lui donne beaucoup plus d’informations sur ce que son client vit, en particulier sur la façon dont il interagit avec son environnement, notamment s’il est déprimé ou angoissé.

Il peut partager parfois, incognito, les allées de Central Park avec Susan Bodnar (http://susanbodnarphd.com/), psychologue relationnelle, qui elle aussi défend le principe d’un accompagnement de type « walk therapy », en marchant au contact d’un environnement « naturel ».

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