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La marche, une expérience paradoxale de liberté

La marche, une expérience paradoxale de liberté

La marche, une expérience paradoxale de liberté, une émission France Culture, dans le cadre des émissions thématiques: « faut-il se libérer des contraintes? »

Ecoutez : http://plus.franceculture.fr/partenaires/selection-france-culture/la-marche-une-experience-paradoxale-de-liberte
Une émission d’Adèle Van Reeth

Marcher, une philosophie ? (titre d’un ouvrage de Frédéric Gros, philosophe).
Le secret du génie philosophique se trouve t-il dans la faculté de marcher seul, des heures durant, vers l’Ouest ou au sommet des montagnes…
La marche à pied connaît de plus en plus d’adeptes qui en recueillent les bienfaits : apaisement, communion avec la nature, plénitude… Nous sommes très nombreux à bénéficier de ces dons. Marcher ne nécessite ni apprentissage, ni technique, ni matériel, ni argent. Il y faut juste un corps, de l’espace et du temps. Mais la marche est aussi un acte philosophique et une expérience spirituelle. Allant du vagabondage au pèlerinage, de l’errance au parcours initiatique, de la nature à la civilisation, l’auteur puise dans la littérature, l’histoire et la philosophie : Rimbaud et la tentation de la fuite, Gandhi et la politique de résistance, sans oublier Kant et ses marches quotidiennes à Königsberg. Et si l’on ne pensait bien qu’avec les pieds ? Que veut dire Nietzsche lorsqu’il écrit que « les orteils se dressent pour écouter » ? C’est ce que l’on cherche ici à comprendre. A la fois traité philosophique et définition d’un art de marcher, ce livre en réjouira beaucoup, qui ne se savaient pas penseurs en semelles.

Frédéric Gros est professeur de philosophie à l’université Paris-XII. Il a travaillé sur l’histoire de la psychiatrie (Création et folie, P.U.F.), la philosophie de la peine (Et ce sera justice, Odile Jacob) et la pensée occidentale de la guerre (Etats de violence, Gallimard). Il a édité les derniers cours de Foucault au Collège de France.

Nouveau, de Maela Paul : « La démarche d’accompagnement »

Nouveau, de Maela Paul : « La démarche d’accompagnement »

Accompagnement…..Ce site Chemin Aidant® porte l’empreinte des écrits de Maela Paul, universitaire spécialiste, comme une référence pour moi sur le sujet de ce qu’accompagner veut dire.
J’ai le plaisir de vous faire découvrir son nouvel opus.

L’originalité de cet ouvrage est d’aborder le concept d’accompagnement au-delà des conditionnements des dispositifs, des publics, des secteurs professionnels ou des formes spécifiques de l’accompagnement. Le « matériel » proposé ici, méthodologique et théorique, détient son opérationnalité d’avoir été recueilli et travaillé auprès des professionnels de l’accompagnement. Il a été conçu pour eux, par eux et avec eux.
L’ouvrage est structuré autour de l’identification des fondamentaux de toute pratique d’accompagnement.
Rassemblés en repères, ils fournissent en quelque sorte une table d’orientation à partir de laquelle chaque lecteur, praticien ou chercheur, individuellement autant que collectivement, peut mener une réflexion sur ce qu’accompagner veut dire, pour lui, dans son contexte professionnel.
Cette réflexion s’est donné pour fil conducteur l’exigence, pour tout accompagnement, de répondre à la triple identité d’un être humain : son identité singulière, celle que lui confère sa culture d’appartenance et celle qui lui revient dans l’ordre de l’humain.
Comprendre le concept d’accompagnement n’est pas le définir, mais se doter de repères partagés pour une construction collective de ce qu’il engage et des enjeux sociopolitiques qu’il représente.

Bonne lecture!

Coaching en marchant, Laurence Falcetta

Coaching en marchant, Laurence Falcetta

Luxembourg, et la « Grande Région » : Laurence Falcetta accompagne des femmes atteintes de cancer, par le coaching en marchant.

Lorsque nous partageons, en 2015, un tronçon en itinérance du chemin du Puy, Laurence me dit que, dans sa posture de coach, corps et esprit avancent ensemble.

Laurence Falcetta, basée à Luxembourg, est une sportive, issue de la formation universitaire STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives), elle a toujours accordé une place centrale à l’unité du corps et de l’esprit.
Après plusieurs années au service de l’éducation physique et de l’animation, elle effectue un premier virage forcé à 180 degré vers les métiers de l’administration et de la comptabilité.
Après 10 années, elle décide de revenir vers ses premiers amours : en 2010, elle commence une période de 4 années de formation en coaching et en relation d’aide. Pendant cette période de transformation, la marche devient le medium, c’est à dire le moyen par lequel elle décide d’aider sur le plan du « Corps » avec les chemins de santé et d’aider sur le plan de l’« Esprit » avec les chemins de sens et le coaching en marchant.Laurence Falcetta

Dans le cadre des chemins de santé, elle organise et anime le projet « Notre démarche la marche » avec la chambre des salariés de Luxembourg, elle encadre pour les Dames de coeur (France-Thionville), la Fondation Cancer de Luxembourg, le club senior Am Duerf (Luxembourg) et pour la ville de Differdange (Luxembourg) des séances hebdomadaires de marche afghane.
Dans le cadre des chemins de sens, elle organise et accompagne un groupe de femmes sur le chemin de Compostelle au Luxembourg, depuis Echternach jusque Metz et plus…
Dans le cadre du coaching en marchant, pour des nouveaux départs, les erreurs de parcours ou les itinéraires bis professionnels ou personnels, elle accompagne des groupes de 1 à 4 personnes en rando-coaching « R.E.V.E.S. » (R comme RELATION, E comme ÉVALUATION, V comme VISION, E comme EVOLUTION, S comme SOUTIEN)

Son site: www.enoya.eu, bonne visite!

Accompagnement en marchant, Central Park, Clay Cockrell

Accompagnement en marchant, Central Park, Clay Cockrell

USA, New York: Clay Cockrell fait travailler ses clients  par un accompagnement en marchant avec eux dans Central Parktéléchargement

Vous présenter Clay Cockrell me permet de vous familiariser avec le terme américain de « Walk and Talk » (marcher et parler), devenu populaire outre-atlantique, et que Clay a largement contribué à développer.

Megan Brown, thérapeute utilisant la marche accompagnée, installée dans la région de Los Angeles (http://walkandtalktherapist.com/), fut probablement la première à publier aux Etats-Unis un livre au sujet de la marche accompagnée (« Walk and Talk Therapy: A Therapist’s Guide »). Elle y centrait son approche sur la possibilité, pour les thérapeutes, de se former à la marche accompagnée. Dans le principe, il s’agissait bien d’affirmer qu’un accompagnant se devait d’être tout d’abord un coach ou un thérapeute ou un psy formé, avant que de développer une activité en marchant. Lors de mes rencontres avec différents praticiens, j’ai peu ou prou retrouvé à peu près toujours ce même discours : il s’agit bel et bien d’une activité d’accompagnement avant tout, le principe, le but, les objectifs premiers sont bien de vous accompagner sur un travail d’ordre psychologique. La posture de l’accompagnant par la marche semble venir « ensuite » !

Revenons donc à Clay (je vous suggère de visiter http://www.walkandtalk.com/). Son bureau est à New York, dans Broadway street. Depuis plus de dix ans, il y reçoit en consultations. Puis il se rend à Central Park tout proche, avec ses clients.
Pour lui, faire marcher votre corps est une métaphore de « marcher votre vie » – ou de marcher au travers de vos difficultés d’ordre psychologique (je reviendrai largement dans ce livre à ce lien entre l’expérience corporelle et votre mental et le sens que vous y mettez).
Il décrit une relation moins formelle qu’en cabinet, permettant plus facilement d’exprimer des sujets personnels difficiles, de davantage se révéler, d’accepter davantage de vulnérabilité (notamment pour les personnes ayant du mal avec le regard du praticien), aussi de vivre le plaisir d’accomplir concrètement quelque chose.
Clay considère qu’il est tellement plus naturel d’être debout et de marcher que de s’asseoir et de parler. Que l’empathie, l’intimité, la compréhension sont plus vite et davantage ressentis en marchant ensemble, même sans mots. Que partager est positif pour le processus d’accompagnement, même s’il est vigilant à ne pas être perçu comme un « camarade de marche ».
En trouvant un rythme commun de marche, il se considère moins manipulant qu’en recherchant une synchronisation physique en cabinet. Il peut ressentir le rythme, la posture de son client.
Pour lui, marcher en accompagnant constitue un outil thérapeutique supplémentaire, qui lui donne beaucoup plus d’informations sur ce que son client vit, en particulier sur la façon dont il interagit avec son environnement, notamment s’il est déprimé ou angoissé.

Il peut partager parfois, incognito, les allées de Central Park avec Susan Bodnar (http://susanbodnarphd.com/), psychologue relationnelle, qui elle aussi défend le principe d’un accompagnement de type « walk therapy », en marchant au contact d’un environnement « naturel ».

Marcher pour s’en sortir, de Bernard Ollivier et coll.

Marcher pour s’en sortir, de Bernard Ollivier et coll.

« Marcher pour s’en sortir », témoignage de l’accompagnement en itinérance marchée de jeunes en difficultés par l’association Seuil


Comment aider les adolescents à sortir de la délinquance ? «En les transformant en héros, acteurs de leur propre réinsertion», affirme Bernard Ollivier, président de l’association Seuil.

Depuis l’ordonnance de 1945 aux objectifs de solidarité, d’éducation et de protection, qui a fait de la France un modèle en matière de justice des mineurs, les politiques sécuritaires ont gagné du terrain. A chaque poussée de fièvre des jeunes des banlieues, des mesures répressives ont été prises, des murs ont été élevés… Et le constat est amer.

Alors, puisque la méthode du bâton ne fonctionne pas, pourquoi ne pas prendre le pari de l’intelligence, de l’ouverture, de l’avenir ? Prouver le mouvement en marchant. A la suite de l’association belge Oikoten, Seuil innove résolument dans le domaine difficile, douloureux de l’adolescence marginale en proposant, individuellement à des mineurs en grande difficulté, des marches qui se déroulent sur 2 000 km dans un pays étranger, en toutes saisons. Accompagné d’un adulte, chaque jeune se trouve alors devant un vrai défi à relever.

Des spécialistes de l’adolescence mais aussi des acteurs – éducateurs, psychologues et adolescents ayant accompli une marche – analysent cette méthode exigeante et témoignent de cette aventure humaine.

Après tout, plutôt que la prison, est-ce que la marche pourrait marcher pour les jeunes en difficulté ?

David Le Breton, anthropologue, université de Strasbourg.
Daniel Marcelli, pédopsychiatre, université de Poitiers.
Bernard Ollivier, écrivain-voyageur, auteur entre autres de Longue marche (Phébus).
Avec la participation de : Batoul, Anthony Bigot, Paul Dall’Acqua, Valéry Delille, Dimitri Dumortier, Hamza Houly, Christophe Piquemal, Mathilde Poline, Catherine Sultan.

« Tu Camino », thérapie en marchant

« Tu Camino », thérapie en marchant

J’ai le plaisir de retranscrire ici le récit que m’a proposé mon amie Tonia Op de beeck, partie comme moi un jour en chemin et devenue aujourd’hui comme moi une spécialiste de la « thérapie en marchant ».
Bonne lecture!

(texte traduit de l’anglais par Philippe Castan, crédit photographies Tonia Op de beeck)Tonia Op de beeck

« Je suis heureuse de partager avec vous une version courte de ma propre histoire :
la marche à pied était quelque chose que je pratiquais de temps en temps, lorsque j’étais enfant avec mes parents et ma sœur, dans les Ardennes ou au bord de la mer du nord. Plus tard avec mon mari, pendant nos voyages. Mais ce n’était pas si important dans ma vie.

Jusqu’à ce que j’aie senti un  « appel » en 2005, à prendre la route. Au travers de la lecture du livre « Tracks », qui raconte l’histoire du voyage à pieds que Robyn Davidson fait avec trois chameaux en Australie. Robyn « transforme » pendant sa marche ce qui était difficile dans sa vie, elle quitte le désert libérée, sans bagage émotionnel et sans pensée négative. C’est ce que je voulais aussi!
Je ne me suis pas vraiment vu marcher dans le désert avec des chameaux !.. Mais je savais au fond de moi que je voulais « sortir » et marcher. Le «  Camino de Santiago » m’est alors apparu. Comment c’est arrivé, je ne m’en souviens pas vraiment, mais tout ce que je peux dire, c’est que c’est devenu irrésistible.

En 2005 je suis donc partie pour la première fois. Avec l’idée que j’étais une personne faible. Je considérais que mon organisme était faible, parce que je ne pouvais pas avoir d’enfant et que j’étais fréquemment malade. Je trouvais mon esprit faible parce que je n’avais pas trouvé avant la simple idée d’être debout sur mes deux pieds. Je considérais aussi que j’avais un niveau émotionnel faible, parce que j’étais très ouverte à autrui et qu’il me semblait que j’absorbais plutôt les sentiments des autres.
Pourtant durant mon chemin de Saint Jean-Pied de Port jusqu’à Santiago, les gens que je rencontrai et les autres pèlerins m’appelèrent « chica la fuerte » (= la fille forte)…

La marche elle-même, mais aussi les conversations avec mes pairs marcheurs m’ont fait me rendre compte que je n’étais pas que faible. Et je me suis mis en contact avec ma propre force physique, mentale et émotionnelle. De plus, je me suis étonnée chaque jour de la puissance des gens autour de moi. J’ai entendu beaucoup d’histoires de souffrances que plusieurs personnes ont dû supporter. Pourtant ils étaient là, sous le soleil de plomb avec un lourd fardeau sur leurs épaules et un grand sourire sur leur visage.
Je suis rentrée chez moi avec un sac à dos rempli de confiance en ma propre force et aussi de la crainte de la force extraordinaire de n’importe quel être humain en général.

En 2009 je suis repartie! Cette fois depuis ma maison d’Anvers, et avec un but clair : aller à la découverte de ce que je voulais faire du reste de ma vie professionnelle. Mon épuisement m’avait fait me rendre compte que je n’étais plus sur la bonne voie.
Cette marche de 2,600 km fut une route pleine de cadeaux. La première chose que j’ai trouvée à nouveau était ma force – entre les deux voyages je l’avais perdue à nouveau. La deuxième chose que j’ai trouvée était des coeurs. Je les voyais partout : dans les feuilles, les pierres, les  nuages, dans des graffiti, mais particulièrement dans les gens : j’ai en effet rencontré plusieurs anges sur le chemin! Des anges comme Anneke et Rinze, un couple qui avait aussi marché sur une partie du Camino. Ils m’ont fait tellement rire avec leurs plaisanteries. Ils ont touché mon coeur avec l’histoire de leur vie. Ils se sont vraiment souciés de moi, ont affectueusement préparé pour moi des sandwichs avec des œufs dans leur caravane. Ils m’ont aménagé un endroit pour dormir quand ça n’allait pas. Ils m’ont montré un merveilleux exemple de simplicité pure et belle.

Bernard et Philippe furent deux autres anges, avec qui j’ai marché en France pendant une quinzaine de jours. Ils m’ont donné le cadeau de la véritable amitié. Bernard avait l’âge de mes parents, mais nous avons plutôt cheminé comme un frère et une soeur qui échangeraient des farces et des plaisanteries. Philippe était l’homme avec qui je pouvais avoir des conversations ouvertes et profondes en marchant. Il m’a fait prendre conscience que pendant ce cheminement deux aspects de ma personnalité semblaient à l’oeuvre. Le premier que nous appelâmes « la jeune fille » : une fille jeune, aventureuse qui aime aller nu-pieds en courant dans l’herbe, montant aux arbres et faisant des farces. Elle regarde toujours de façon positive autour d’elle et l’on regrette de ne pas entendre son rire quand elle n’est pas là.
Le deuxième appelé « la femme sérieuse » : c’est une femme donc sérieuse, concentrée et toujours occupée, qui veut apprendre, qui veut faire le bien et s’occuper des d’autres.
Grâce à nos conversations j’ai commencé à comprendre que « la femme sérieuse » était trop souvent aux commandes…Dans ma vie professionnelle, elle réprimait « la jeune fille » et me conduisait tout droit vers l’épuisement. J’ai peu à peu accepté d’avoir les deux ensemble dans ma vie…et je les ai mis dans mon sac à dos !
Rechargée en énergie par les beaux chemins et le soin que j’avais reçu en Belgique et en France, j’ai ensuite marché en Espagne. Et là j’ai trouvé mon vrai métier! J’ai demandé à plusieurs pèlerins ce qu’ils ont croyaient être mon job et j’ai obtenu presque la même réponse à chaque fois : tu es coach! Tous ces retours d’information et les coeurs que j’avais vus partout ont alors fusionné et soudain  cela a signifié quelque chose pour moi : « coach du cœur »! C’est ce que je veux devenir! Je veux aider les gens à retourner à leur cœur !

J’avais quitté Anvers sans un travail et sans un avenir professionnel et je suis rentrée à la maison en voie d’être thérapeute. Mes pairs marcheurs m’ont donné ce cadeau.

Comme Angela, qui est venue sur le Camino avec un coeur brisé.
Nous avons cheminé ensemble dix jours. Elle a initialement vu des coeurs brisés, puis elle a commencé à remarquer et voir des coeurs « pleins », après quelques jours. Grâce à la marche certainement, mais aussi grâce à nos conversations et aux exercices que je lui proposais intuitivement, elle a débuté sa guérison.
Comme Jens qui après m’avoir confié un secret qu’il n’avait jamais partagé avec personne, s’était comme  « allumé ».
Comme Pavel qui ne pouvait plus rien ressentir après qu’il ait sauvé in extremis un ami qui tentait de se pendre : j’ai vu que son cœur s’ouvrait sur le chemin et j’eus le privilège d’assister à son cri, lorsqu’il permit à ses larmes de couler de nouveau.

La marche à pied met en liberté quelque chose. Les émotions, des pensées et des désirs émergent. Et la marche à pied accompagnée approfondit ce processus : il y a quelque chose dans la façon dont nous nous déplaçons et dans la marche à pied côte à côte qui rend plus facile aux hommes de montrer qui ils sont vraiment. Avec leur co-marcheur ils « mettent la voile » pour un voyage vers la profondeur de leur âme.

Je suis rentrée chez moi avec la conscience que certes j’avais pu aider  les autres sur ce voyage, mais que j’avais encore un long chemin avant que je ne sois prête à le faire de façon professionnelle.
Une de mes premières décisions fut de m’inscrire dans une formation de coach. Cette formation, pilotée par Jef Clément, m’a inspirée sur de nombreux plans. En même temps j’ai continué à marcher chaque fois que possible. Et j’ai repris un travail dans les ressources humaines, mon métier d’origine. Celui-là était un travail très proche des salariés, où j’ai pu utiliser mes compétences acquises en formation.
J’ai aussi commencé à utiliser ma formation à l’extérieur du travail, en individuel, et c’est là que j’ai estimé que je devais approfondir mes compétences : les personnes venaient me voir avec des questions liées à des traumas, des angoisses, des deuils…
J’ai donc commencé une formation de quatre ans pour devenir psychothérapeute.

Durant la troisième année de formation, nous avons commencé à suivre des stages en milieu professionnel. Le mien se concentrait sur le soin aux personnes âgées. Un de mes clients était un homme atteint du syndrome de Korsakoff. C’est un trouble neurologique lié à l’alcoolisme et/ou la malnutrition sévères. Il avait vécu dans la rue une grande partie de sa vie et avait ingéré d’énormes quantités d’alcool et de drogue, vivant la majeure partie de sa vie dans un brouillard.
Sevré il y a quatre ans, il vivait encore dans un brouillard à cause d’une forme de démence. Il luttait en permanence avec l’une des grandes questions existentielles : qui suis- je ? Il était déprimé et très agité quand j’ai commencé à marcher avec lui. Le centre où il est hébergé est situé près d’un parc. Une des premières étapes fut d’y aller marcher ensemble. La formation que je suivais intègre des écoles différentes de psychothérapie et nous avons appris beaucoup de techniques différentes. Dans mes marches avec ce client j’ai utilisé des exercices bioénergétiques, de la visualisation et de la gestalt-thérapie.
La marche ensemble lui a « donné la paix intérieure », selon ce qu’il m’a dit. Ensemble nous avons commencé à réassembler les différentes pièces de l’énigme de sa vie et de son identité.S411

Pour ma dernière année de formation j’ai décidé d’écrire ma thèse sur la puissance thérapeutique de la marche à pied – au moment où j’écris ces lignes, c’est un travail en cours. J’ai aussi commencé ma propre pratique en tant que psychothérapeute en cabinet, en plus de mon travail en ressources humaines.
J’utilise souvent la marche à pied avec mes clients maintenant. Pour le moment ce sont plutôt des promenades courtes, entre une heure et une journée. Je suis impatiente de commencer des marches accompagnées plus longues, à partir de cet été.
A chaque séance, je suis stupéfiée de la façon dont agit la combinaison de la marche et de la nature pour mes clients, mais aussi pour moi en tant que thérapeute. Comme nous sommes tellement bien ancrés au sol, il semble tellement plus facile de se concentrer sur les fonctionnements du client, et ces fonctionnements semblent se mettre en mouvement beaucoup plus facilement en marchant.
De plus, en nous déplaçant, les parties oubliées ou cachées semblent faire surface tellement plus facilement. La nature et la marche créent ensemble de belles métaphores, qui pointent vers des manières d’être, des sentiments, des buts et la vie elle-même. Plusieurs clients l’ont déjà éprouvé. Cela a changé leur vie pour toujours. »

La marche, un mouvement vital, de Cristina Cuomo

La marche, un mouvement vital, de Cristina Cuomo

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La marche, un mouvement vital, Cristina Cuomo

Marcher est une activité physique dont les bienfaits sont parfois ignorés, voir sous-estimés.
Et pourtant, nous la pratiquons tous les jours et durant toute notre vie, que nous soyons plutôt sédentaires ou sportifs.
Même si la marche est souvent automatique, cette activité rythmique implique des mouvements élaborés, qui font appel à de nombreuses structures du corps, et à leur coordination, mais surtout, sans que nous le sachions, stimule nos organes vitaux. Tous les médecins vous le diront, marcher est bon et vitalisant pour la santé.
Ce livre va vous montrer que marcher n’est pas une activité anodine. Bien au contraire, c’est l’aboutissement d’un long apprentissage qui vous a préparé, pendant les 12 premiers mois de votre vie postnatale, à la conquête de votre verticalité.
Votre marche symbolise également votre manière d’avancer dans la vie et traduit vos attitudes psychiques : c’est le miroir de votre organisation neurologique.
La marche, comme la nourriture et l’air que vous respirez, « nourrit » votre corps et favorise votre bien-être. D’où l’importance de « s’alimenter » de mouvements compatibles avec l’architecture de l’organisme.
Ce guide pratique enrichi de nombreux exercices et de témoignages, présente en détail 12 mouvements essentiels pour pratiquer une marche harmonieuse.
Il est la synthèse d’une recherche, débutée en 1998, sur l’impact de la marche sur la santé et en particulier sur les mouvements qui préparent l’acquisition de la marche dès la naissance.

Jean-Bernard Gauci, un psychanalyste qui accompagne en marchant

Jean-Bernard Gauci, un psychanalyste qui accompagne en marchant

Le 12 novembre, nous échangeons avec Jean-Bernard Gauci, psychanalyste et philosophe, qui propose à ses clients des promenades thérapeutiques dans les jardins de Paris.

Au travers de l’article paru sur sa pratique dans Psychologies.com, je suis interpellé par la nette prise de position de Jean-Bernard Gauci : » Si la psychanalyse aide à être en paix avec soi-même, elle doit aussi permettre de mieux vivre le poids du regard des autres. A l’extérieur, dans un parc, nous sommes au milieu d’eux. C’est là qu’est notre place : au contact de nos contemporains. Pas dans notre souffrance. »

Notre entretien est centré sur notre point de vue des bienfaits d’ordre psychologique qu’apporterait la marche accompagnée. Jean-Bernard me parle, au lieu du terme « bienfait », d’une plus grande « efficience » de la cure psychanalytique, pratiquée en marchant. Il évoque 2 axes majeurs sur lesquels il mesure cette efficience  avec ses patients:

– La diminution puis disparition de la plainte liée à la souffrance

– le (re) contact avec la réalité de l’environnement

 

Wild, de Cheryl Strayed

Wild, de Cheryl Strayed

Une longue marche solitaire, depuis « lost » jusqu’à « found »
Lorsque sur un coup de tête, Cheryl Strayed boucle son sac à dos, elle n’a aucune idée de ce qui l’attend. Tout ce qu’elle sait, c’est que sa vie est un désastre. Entre une mère trop aimée, brutalement disparue, un divorce douloureux et un lourd passé de junkie, Cheryl vacille. Pour tenir debout et affronter les fantômes de son passé, elle choisit de s’en remettre à la nature et de marcher. Elle part seule pour une randonnée de mille sept cents kilomètres sur le Chemin des crêtes du Pacifique, un parcours abrupt et sauvage de l’Ouest américain. Au fil de cette longue route, elle va surmonter douleurs et fatigue pour renouer avec elle-même et finalement trouver sa voie. 

Franche, dynamique et un brin déjantée, Cheryl Strayed nous entraîne grâce à ce récit humain et bouleversant sur les chemins d’une renaissance.

Née en 1968, Cheryl Strayed a déjà publié un roman, Torch. Écrivain reconnu depuis le succès de Wild, elle vit dans l’Oregon avec son mari et ses deux enfants.

Et Wild est aussi devenu un film !

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19546783&cfilm=216316.html

Philippe Castan accompagne vos cheminements (Compostelle)

Philippe Castan accompagne vos cheminements (Compostelle)

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Philippe Castan accompagne sur les chemins de Compostelle

Cheminement accompagné : dans un mois environ, les premières personnes de 2014 viendront rejoindre Philippe Castan sur le chemin de Compostelle pour un travail sur elles-mêmes, en stage intensif.

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Sur le chemin de Vézelay, Landes

Le premier parcours partira le 1er mai 2014 du Puy en Velay pour 9 à 10 jours de marche jusqu’à Conques.

La découverte des chemins de Compostelle, l’expérience de l’éprouvé de la marche au long cours, la rencontre avec les autres et « être ou non pèlerin », le travail personnel sur ses propres thématiques, un accompagnement sur plusieurs axes (corporel, réflexif, émotionnel, relationnel, le sens), avec Philippe éventuellement accompagné en fonction de la taille du groupe par un ou plusieurs spécialistes de l’accompagnement professionnel par la marche (coaching, relation d’aide, thérapie, supervision), formés, dans un cadre déontologique clair de confidentialité et d’accueil.

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Sur le chemin du Puy, vallée du Célé

Ces stages sont proposés depuis 4 ans, pour 1 semaine à 10 jours , de Mai à Octobre. Vous en trouverez tous les plannings sur le site.