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Catégorie : Mes articles

Le secret de la Marche, une émission d’ArteTV

Le secret de la Marche, une émission d’ArteTV

Visionnez! (Une émission de 52 minutes.)

http://future.arte.tv/fr/marche

Des images révolutionnaires réalisées grâce à la radiocinématographie ont permis de percer les mystères de la locomotion humaine et animale avec, à la clé, de fascinantes applications pratiques.

Derrière sa simplicité apparente, la locomotion animale et humaine repose sur des mécanismes d’une grande complexité. Si l’anatomie comparée a été longuement étudiée par le biais de dissections, c’est à l’aide de modèles vivants, en mouvement, que l’on comprend au mieux la subtile coordination entre les os, les tendons et les muscles à l’oeuvre lorsqu’on marche, grimpe ou nage. À l’université Friedrich-Schiller de Iéna, l’équipe du biologiste Martin Fischer a su affiner cette compréhension grâce à une technologie hors du commun : une installation radiologique empruntée à la médecine, qui permet de visualiser l’intérieur d’un animal vivant en mouvement. À raison de 2 000 clichés par seconde, la radiocinématographie fait apparaître les plus petits détails des muscles, des os et des organes. Des images uniques au monde, qui trouvent une application précieuse en biomécatronique – la mise au point de robots aux mouvements inspirés de la nature – mais également en médecine ou en paléontologie. L’analyse poussée des mécanismes de la marche permettra-t-elle aussi de résoudre certains mystères de l’évolution ?

Un documentaire de Daniel Münter (Allemagne – 2015 – 52 mn).

 

Théorie du voyage, de Michel Onfray

Théorie du voyage, de Michel Onfray

Théorie du Voyage – poétique de la géographie

itinérance et voyageLe voyage et le voyageur, vus par Michel Onfray.
J’y retrouve certains des concepts que je prétends mettre en musique lors des itinérances de Chemin Aidant®.
Partir, emboîter le pas des bergers, c’est expérimenter un genre de panthéisme extrêmement païen et retrouver la trace des dieux anciens […].
L’élection de la planète tout entière pour son périple vaut condamnation de ce qui ferme et asservit : le Travail, la Famille et la Patrie, du moins pour les entraves les plus visibles (…).
Asocial, insociable, irrécupérable, le nomade ignore l’horloge et fonctionne au soleil ou aux étoiles, il s’instruit des constellations et de la course de l’astre dans le ciel, il n’a pas de montre, mais un œil d’animal exercé à distinguer les aubes, les aurores, les orages, les éclaircies, les crépuscules, les éclipses, les comètes, les scintillements stellaires, il sait lire la matière des nuages et déchiffrer leurs promesses, il interprète les vents et connaît leurs habitudes. Le caprice gouverne ses projets. (Michel Onfray)

La Psy en marchant, Psychologies Magazine

La Psy en marchant, Psychologies Magazine

Découvrez l’article sur la psy en marchant, dans le numéro d’été 2016 de Psychologies Magazine.

Page 164, la journaliste Agnès Rogelet rend compte de ses échanges avec des thérapeutes utilisant la marche accompagnée, de la simple promenade d’une heure à l’itinérance de plusieurs jours, et des témoignages de clients (individus et couples) ayant vécu l’expérience. Une invitation supplémentaire à vous faire découvrir Chemin Aidant® et ses dispositifs

Philippe Castan la psy en marchant

 » De la Marche « : Numéro spécial Géo, Balades en France

 » De la Marche « : Numéro spécial Géo, Balades en France

Au menu: de la marche et de ses vertus!

L’édito d’Eric Meyer : Le but, c’est le chemin

Mettre un pied devant l’autre. Et recommencer. La marche à pied, l’une des activités primitives de l’homme, peut parfois, lorsqu’on est très fatigué, se résumer à cette définition. Elle remonte au temps où Homo sapiens marchait pour trouver sa nourriture. Longtemps après, elle a été le seul moyen de se déplacer, de communiquer, de conquérir des terres. Au Moyen Age, paysans, pèlerins, marchands ou prêtres, tout le monde marchait, du moins tous ceux qui n’avaient pas le luxe de se payer une monture, on appelait l’infanterie la « piétaille ». Du latin pedito, « aller à pied ».
La piétaille, aujourd’hui, prend sa voiture ou son ordinateur pour aller faire ses courses, et il nous faut donc réinventer la marche… Ainsi donc devient-elle balade, rando, trek, hike. Nordique, rapide, fast. On s’équipe de bâtons pour soulager les genoux, on achète un Camelback pour éviter de devoir sortir la gourde du sac. On panique quand le GPS est déconnecté, car on a jeté les vieilles cartes IGN au 50/1000e, et de toute façon, les gamins ne savent plus lire les courbes de niveau. De retour en ville, on offre à sa belle-soeur un bracelet qui compte les pas (10 000 par jour minimum, paraît-il). On va chercher des idées de balades au Salon du randonneur. Et surtout, avant, après ou pendant, on lit un livre sur la marche. De Jean-Paul Kauffmann, qui remonte la Marne, ou de Jean-Christophe Rufin, qui descend vers le sud sur les chemins de Compostelle. Car la balade accède au rang de médicament de l’esprit, de carburant de la pensée, de véhicule de la sagesse retrouvée. Nietzsche l’avait dit : « Seules les pensées qu’on a en marchant valent quelque chose. » Rousseau aussi ne « pouvait méditer qu’en marchant ». Et le verbe anglais to learn (apprendre) trouve sa racine dans la locution protogermanique liznojan, « trouver son chemin ».
Tout cela est vrai, agréable et désirable. Mais quand la marche devient un marché, la promenade une mode, la rando un exercice intellectuel ou spirituel, il faut s’interroger. Aurions-nous à ce point perdu le plaisir et le souvenir du rythme naturel de nos pas, de sa respiration avec la terre, qu’il nous faudrait trouver des motivations, des méthodes, des objectifs, voire des raisons philosophiques pour marcher ?
Heureux celui qui marche sans but… Qui retrouve le plaisir instinctif de grimper et de descendre, de capter ces instants d’éternité qui éclosent au long des vagabondages, l’allée qui s’ouvre dans le sous-bois, le sentier qui se rétrécit puis s’arcboute sur la pente, l’arrivée au col, le pull qu’on enfile, les godasses qu’on délace le soir, le sac devenu trop lourd et qu’on jette sur la terrasse du refuge. Ces longs moments de silence où l’âme s’entretient avec elle-même ou avec le rien. Où le but n’est rien d’autre que le chemin.

Eric Meyer, rédacteur en chef

SOMMAIRE :
PANORAMA
La marche, une leçon de sagesse. Ecrivain, journaliste, généticien ou sociologue, ils sillonnent les chemins.
ENTRETIEN
« «C’est l’un des rares exercices spirituels qu’il nous reste. » Pour le philosophe Frédéric Gros, la marche est un excellent moyen de se confronter à soi-même.
REPORTAGE
Sur le dos de la « vieille dame ». Le volcan de la Soufrière permet de découvrir une autre Guadeloupe, sauvage et intense. Suivez le guide.
REPORTAGE
La France est devenue la patrie du Land Art. Le concept ? Des oeuvres qui essaiment le long des sentiers.
REPORTAGE
Le GR 20, en Corse, peut se parcourir, pour partie, en hiver, à pied et à skis. Se dévoile alors un paysage alpin et rude.
RÉCIT
Le chemin de Santiago. Cet enfant de 7 ans a parcouru 1 100 kilomètres à pied avec sa mère sur la route de Compostelle. Un voyage initiatique.
HISTOIRE
Au Moyen Age, sur les routes de France, circulait une foule hétéroclite de marchands, baladins, soldats et pèlerins.
LITTÉRATURE
Nietzsche, Rimbaud, Rousseau, Stevenson… Quatre écrivains qui ont trouvé l’inspiration sur les sentiers.
SCIENCES
Bénéfique pour le corps, la marche est aussi nécessaire au bon fonctionnement du cerveau.
CAHIER PRATIQUE
Notre guide 2016 des balades : cinq façons originales de mettre un pied devant l’autre ; partez en randonnée avec GEO ; des livres pour s’évader.
REGARD
Souvenirs d’un monde oublié. Des photochromes dévoilent le visage d’une Allemagne idéale. Celle de 1900, sereine et romantique.
CHRONIQUES
Quand votre plat fait le buzz sur le Web ; en Sicile, la Mafia entre au musée
À LIRE, À VOIR
La sélection de la rédaction.

La marche, une expérience paradoxale de liberté

La marche, une expérience paradoxale de liberté

La marche, une expérience paradoxale de liberté, une émission France Culture, dans le cadre des émissions thématiques: « faut-il se libérer des contraintes? »

Ecoutez : http://plus.franceculture.fr/partenaires/selection-france-culture/la-marche-une-experience-paradoxale-de-liberte
Une émission d’Adèle Van Reeth

Marcher, une philosophie ? (titre d’un ouvrage de Frédéric Gros, philosophe).
Le secret du génie philosophique se trouve t-il dans la faculté de marcher seul, des heures durant, vers l’Ouest ou au sommet des montagnes…
La marche à pied connaît de plus en plus d’adeptes qui en recueillent les bienfaits : apaisement, communion avec la nature, plénitude… Nous sommes très nombreux à bénéficier de ces dons. Marcher ne nécessite ni apprentissage, ni technique, ni matériel, ni argent. Il y faut juste un corps, de l’espace et du temps. Mais la marche est aussi un acte philosophique et une expérience spirituelle. Allant du vagabondage au pèlerinage, de l’errance au parcours initiatique, de la nature à la civilisation, l’auteur puise dans la littérature, l’histoire et la philosophie : Rimbaud et la tentation de la fuite, Gandhi et la politique de résistance, sans oublier Kant et ses marches quotidiennes à Königsberg. Et si l’on ne pensait bien qu’avec les pieds ? Que veut dire Nietzsche lorsqu’il écrit que « les orteils se dressent pour écouter » ? C’est ce que l’on cherche ici à comprendre. A la fois traité philosophique et définition d’un art de marcher, ce livre en réjouira beaucoup, qui ne se savaient pas penseurs en semelles.

Frédéric Gros est professeur de philosophie à l’université Paris-XII. Il a travaillé sur l’histoire de la psychiatrie (Création et folie, P.U.F.), la philosophie de la peine (Et ce sera justice, Odile Jacob) et la pensée occidentale de la guerre (Etats de violence, Gallimard). Il a édité les derniers cours de Foucault au Collège de France.

Nouveau, de Maela Paul : « La démarche d’accompagnement »

Nouveau, de Maela Paul : « La démarche d’accompagnement »

Accompagnement…..Ce site Chemin Aidant® porte l’empreinte des écrits de Maela Paul, universitaire spécialiste, comme une référence pour moi sur le sujet de ce qu’accompagner veut dire.
J’ai le plaisir de vous faire découvrir son nouvel opus.

L’originalité de cet ouvrage est d’aborder le concept d’accompagnement au-delà des conditionnements des dispositifs, des publics, des secteurs professionnels ou des formes spécifiques de l’accompagnement. Le « matériel » proposé ici, méthodologique et théorique, détient son opérationnalité d’avoir été recueilli et travaillé auprès des professionnels de l’accompagnement. Il a été conçu pour eux, par eux et avec eux.
L’ouvrage est structuré autour de l’identification des fondamentaux de toute pratique d’accompagnement.
Rassemblés en repères, ils fournissent en quelque sorte une table d’orientation à partir de laquelle chaque lecteur, praticien ou chercheur, individuellement autant que collectivement, peut mener une réflexion sur ce qu’accompagner veut dire, pour lui, dans son contexte professionnel.
Cette réflexion s’est donné pour fil conducteur l’exigence, pour tout accompagnement, de répondre à la triple identité d’un être humain : son identité singulière, celle que lui confère sa culture d’appartenance et celle qui lui revient dans l’ordre de l’humain.
Comprendre le concept d’accompagnement n’est pas le définir, mais se doter de repères partagés pour une construction collective de ce qu’il engage et des enjeux sociopolitiques qu’il représente.

Bonne lecture!

Coaching en marchant, Laurence Falcetta

Coaching en marchant, Laurence Falcetta

Luxembourg, et la « Grande Région » : Laurence Falcetta accompagne des femmes atteintes de cancer, par le coaching en marchant.

Lorsque nous partageons, en 2015, un tronçon en itinérance du chemin du Puy, Laurence me dit que, dans sa posture de coach, corps et esprit avancent ensemble.

Laurence Falcetta, basée à Luxembourg, est une sportive, issue de la formation universitaire STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives), elle a toujours accordé une place centrale à l’unité du corps et de l’esprit.
Après plusieurs années au service de l’éducation physique et de l’animation, elle effectue un premier virage forcé à 180 degré vers les métiers de l’administration et de la comptabilité.
Après 10 années, elle décide de revenir vers ses premiers amours : en 2010, elle commence une période de 4 années de formation en coaching et en relation d’aide. Pendant cette période de transformation, la marche devient le medium, c’est à dire le moyen par lequel elle décide d’aider sur le plan du « Corps » avec les chemins de santé et d’aider sur le plan de l’« Esprit » avec les chemins de sens et le coaching en marchant.Laurence Falcetta

Dans le cadre des chemins de santé, elle organise et anime le projet « Notre démarche la marche » avec la chambre des salariés de Luxembourg, elle encadre pour les Dames de coeur (France-Thionville), la Fondation Cancer de Luxembourg, le club senior Am Duerf (Luxembourg) et pour la ville de Differdange (Luxembourg) des séances hebdomadaires de marche afghane.
Dans le cadre des chemins de sens, elle organise et accompagne un groupe de femmes sur le chemin de Compostelle au Luxembourg, depuis Echternach jusque Metz et plus…
Dans le cadre du coaching en marchant, pour des nouveaux départs, les erreurs de parcours ou les itinéraires bis professionnels ou personnels, elle accompagne des groupes de 1 à 4 personnes en rando-coaching « R.E.V.E.S. » (R comme RELATION, E comme ÉVALUATION, V comme VISION, E comme EVOLUTION, S comme SOUTIEN)

Son site: www.enoya.eu, bonne visite!

Accompagnement en marchant, Central Park, Clay Cockrell

Accompagnement en marchant, Central Park, Clay Cockrell

USA, New York: Clay Cockrell fait travailler ses clients  par un accompagnement en marchant avec eux dans Central Parktéléchargement

Vous présenter Clay Cockrell me permet de vous familiariser avec le terme américain de « Walk and Talk » (marcher et parler), devenu populaire outre-atlantique, et que Clay a largement contribué à développer.

Megan Brown, thérapeute utilisant la marche accompagnée, installée dans la région de Los Angeles (http://walkandtalktherapist.com/), fut probablement la première à publier aux Etats-Unis un livre au sujet de la marche accompagnée (« Walk and Talk Therapy: A Therapist’s Guide »). Elle y centrait son approche sur la possibilité, pour les thérapeutes, de se former à la marche accompagnée. Dans le principe, il s’agissait bien d’affirmer qu’un accompagnant se devait d’être tout d’abord un coach ou un thérapeute ou un psy formé, avant que de développer une activité en marchant. Lors de mes rencontres avec différents praticiens, j’ai peu ou prou retrouvé à peu près toujours ce même discours : il s’agit bel et bien d’une activité d’accompagnement avant tout, le principe, le but, les objectifs premiers sont bien de vous accompagner sur un travail d’ordre psychologique. La posture de l’accompagnant par la marche semble venir « ensuite » !

Revenons donc à Clay (je vous suggère de visiter http://www.walkandtalk.com/). Son bureau est à New York, dans Broadway street. Depuis plus de dix ans, il y reçoit en consultations. Puis il se rend à Central Park tout proche, avec ses clients.
Pour lui, faire marcher votre corps est une métaphore de « marcher votre vie » – ou de marcher au travers de vos difficultés d’ordre psychologique (je reviendrai largement dans ce livre à ce lien entre l’expérience corporelle et votre mental et le sens que vous y mettez).
Il décrit une relation moins formelle qu’en cabinet, permettant plus facilement d’exprimer des sujets personnels difficiles, de davantage se révéler, d’accepter davantage de vulnérabilité (notamment pour les personnes ayant du mal avec le regard du praticien), aussi de vivre le plaisir d’accomplir concrètement quelque chose.
Clay considère qu’il est tellement plus naturel d’être debout et de marcher que de s’asseoir et de parler. Que l’empathie, l’intimité, la compréhension sont plus vite et davantage ressentis en marchant ensemble, même sans mots. Que partager est positif pour le processus d’accompagnement, même s’il est vigilant à ne pas être perçu comme un « camarade de marche ».
En trouvant un rythme commun de marche, il se considère moins manipulant qu’en recherchant une synchronisation physique en cabinet. Il peut ressentir le rythme, la posture de son client.
Pour lui, marcher en accompagnant constitue un outil thérapeutique supplémentaire, qui lui donne beaucoup plus d’informations sur ce que son client vit, en particulier sur la façon dont il interagit avec son environnement, notamment s’il est déprimé ou angoissé.

Il peut partager parfois, incognito, les allées de Central Park avec Susan Bodnar (http://susanbodnarphd.com/), psychologue relationnelle, qui elle aussi défend le principe d’un accompagnement de type « walk therapy », en marchant au contact d’un environnement « naturel ».

Courir et marcher en accompagnant, William Pullen

Courir et marcher en accompagnant, William Pullen

Angleterre, Londres : William Pullen, thérapeute, travaille en courant (et en marchant !) avec ses clients au travers des parcs de la ville.

William Pullen, psychothérapeute, Londres

Pratiquant ce qu’il a décidé de nommer la « DRT » (pour Dynamic Running Therapy), William Pullen, psychothérapeute, insiste sur le fait que courir, marcher et être assis (dehors) font bien entendu aussi partie du travail !

William Pullen

Pour lui, le mouvement crée le mouvement, et le fait pour le client de transporter dans son corps en mouvement ses pensées, sentiments et émotions lui donne la possibilité d’utiliser pleinement ce corps dans sa progression personnelle, un corps soigné par l’esthétique de l’environnement de ses parcours. Il lui fait ainsi percevoir sa propre puissance, ses propres capacités, sa possibilité de changer.

Lors de nos entretiens, il pointe en particulier la question de « se sentir bloqué » en cabinet comme un risque supplémentaire de placer le client dans une situation qui pourrait même  se révéler traumatisante et non source de progression, sous une influence trop forte du thérapeute.
William éveille aussi mon attention sur la perception fine de certains clients qui ressentent négativement un côté « chargé » de l’atmosphère du bureau du psy et préfèrent « respirer » dehors.

 

Thérapie « in vivo », Mike Heady

Thérapie « in vivo », Mike Heady

Cousine germaine de la thérapie en marchant, la thérapie dite « In vivo », avec Micheal Heady (USA, Maryland)

Michael Heady

Cette forme de thérapie, essentiellement centrée sur le traitement des angoisses, anxiétés, phobies, consiste à « aller avec » son client dans les environnements ou au contact de ce qui lui pose problème, où il va donc s’y exposer. Et de s’y engager avec lui. « In vivo ».

Lors de mes discussions avec Michael Heady (j’aime beaucoup l’un de ses pseudos, que je trouve très engagé : « anxietymike »), exerçant aux Etats-Unis, je suis frappé par cette forme que je pourrais presque qualifier de cousine germaine d’une thérapie en marchant.

Mike évoque avec ses clients de regarder ensemble « ce qui rend votre vie plus petite », ces résistances qui, renforcées, font vivre et se développer l’angoisse.

Même si la focalisation reste sur le traitement de l’angoisse et l’exposition accompagnée du client à ce qui le rend anxieux, le thérapeute se place bel et bien à côté de son client, et va évoluer physiquement avec lui dans la situation, dans l’environnement. Ce peut être un ascenseur, une foule, un produit, un contact à une chose, la conduite automobile, une personne, parvenir à sortir de chez soi, etc.

Les séances sont préparées en commun, le niveau de surprise et de découverte y est minimum, les représentations de ce qu’est cet environnement pour le client et pour Mike sont discutées dans le détail en amont.

Le rythme du travail y est plus intensif (parfois quotidien dans certaines situations…comme pour la marche itinérante…), axé sur un trépied du cadre : durée de la séance, fréquence des séances, intensité de l’exposition à l’angoisse.

Le thérapeute, avec qui selon Mike l’alliance est rendue plus forte grâce au côté plus informel et partagé des séances, représente la sécurité (et gère cette fine balance entre sécurité et efficacité thérapeutique quand il s’agit que son client s’expose…). Puis, peu à peu, Mike diminue sa présence jusqu’à rendre son client autonome.