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Croissance personnelle en pleine nature par la Gestalt-thérapie

Croissance personnelle en pleine nature par la Gestalt-thérapie

Gestalt-thérapie en pleine nature : les groupes de croissance d’Yves Plu

Yves Plu, directeur de l’école gestalt+ à Rennes, a toujours été passionné par la question du « travailler dehors ».
Cet article vous est proposé suite à un entretien entre Yves Plu et moi.

Longtemps utilisant les chevaux dans du travail thérapeutique itinérant, Yves a décidé ensuite d’ouvrir des groupes de croissance personnelle, en marchant en pleine nature.

Rassemblant un groupe qui s’engage sur plusieurs séances, il propose des séquences de vingt-six heures sur une structure temporelle continue de dix heures du matin le jour un à midi le jour deux, ces séquences étant espacées entre elles de plusieurs mois.
L’essentiel de ce travail est effectué en marchant en forêt, le sac sur le dos, avec l’autonomie dans son sac (couchage, nourriture, etc.).

Selon Yves, le client choisit l’offre de travailler en pleine nature avant le thérapeute lui-même – les personnes qui sont là préfèrent cette approche à une psychothérapie en cabinet, et ont déjà travaillé sur elles de façon conséquente.
Le groupe s’élance dans la nature à partir d’un point de rendez-vous, et pendant vingt-six heures n’importe quel membre du groupe peut travailler à n’importe quelle heure, en marchant ou en « pause de marche ».
Les sacs à dos sont, là aussi, considérés comme lourds, on y trouve à manger, des couchages, des tentes, du matériel, avec une proportion d’inutile. Les sacs limitent la marche, les personnes arrivent avec leurs douleurs et, d’une session à l’autre, le sac s’ajuste. Les thèmes collectifs récurrents sont autour de marcher, porter, ne pas avoir froid, ne pas avoir faim.
Yves construit le parcours en fonction de la symbolique des lieux traversés, dans un environnement qu’il connaît, où la forêt est dominante et où il peut gérer les déplacements avec différentes options. Ils dorment en pleine nature, ce sont plutôt les « marchants » qui décident où ils veulent se poser.
Lorsque nous échangeons sur la question émotionnelle, il se demande si ses clients ne vont pas contacter quelque chose de plus profond que l’émotion : par exemple, sur la question du campement pour la nuit, les clients choisissent en général de dormir plutôt dans des espaces ouverts que dans des milieux protégés et épais. Quand le campement est installé, la parole monte, avec des expressions et des expériences de faim ou de froid, réveillant des sujets très basiques, quelque chose de l’ordre de la survie émerge, qui serait invisible et non travaillable dans un cabinet.
Pour Yves aussi c’est le lien avec la nature qui est central et soignant, c’est-à-dire, « ce que la nature nous fait ». Car en effet, comme nous l’avons vu dans ce livre, à un moment donné, la nature révèle quelque chose, une feuille parle, le vent parle, un oiseau vient se manifester à proximité et là, tout le groupe vibre.
Une chance de développer la conscience de la façon dont nous sommes reliés à la nature, comment un petit oiseau vient nous bousculer, vient chercher quelque chose de très ontologique, quelque chose qui s’ouvre de notre humanité que Yves n’a jamais vu s’ouvrir en salle tout au long de sa carrière.
Ca « se révèle », dans cet environnement-là, à ce moment-là, et il semble que l’ensemble des participants soit d’accord là-dessus. Car c’est cette émotion-là qui est emmenée par chacun de retour chez lui et souvent qu’il ramène à la prochaine session. Quelque chose semble se transporter, d’une session à l’autre, les clients sont comme « déjà partis » en arrivant ».
Est-ce de l’ordre d’une intention ? (« J’ai l’intention de sortir différent de la forêt »).
Car les personnes disent venir chercher quelque chose, dans le domaine existentiel, sur la question de leur être. Sur leurs limites aussi et la peur que leurs limites physiques leur empêchent l’accès à ce développement existentiel.
Yves donne une large place à des moments de silence, ne laisse pas trop se déployer la parole, propose des contes, de la méditation, de la centration, des exercices respiratoires. Il aime aussi faire développer une attention individuelle et mutuelle à comment se porte le sac, par soi-même et par les autres.
Sur la thématique de « qu’est-ce que j’amène à manger, qu’est-ce que je peux faire manger aux autres », les plaisanteries ont tendance à fuser, il les note et les reprend ensuite individuellement avec chacun, considérant que cette question de la nourriture – au sens large – est absolument centrale.

Le bienfait de cette expérience de marche accompagnée est pour lui concentré dans deux points :

  • quand, venant de l’intérieur, se manifeste à la surface que la question de la survie est bel et bien là (toutes les questions liées à l’alimentation, à l’orientation, à conserver de la chaleur). Alors il existe un espace pour traiter en groupe et avec lui, sans l’éviter, le sujet existentiel de sa survie.
  • comment la nature vient chercher la personne, qui se rend compte et vit que sa propre biologie n’est pas isolée de l’environnement. Donc une conscience à la fois de la nature vivante et de la nature biologique de soi. Comme si le mouvement de se visiter depuis son superflu jusqu’à son essentiel pouvait là être en permanence connecté à la nature.

J’interroge Yves, comme je suis interrogé moi-même : quelle est la part du passeur, du guide ? Il me répond que c’est aux participants de s’en saisir, qu’il se propose pour passer d’un point à un autre dans l’accompagnement, c’est-à-dire aussi d’un plan de conscience à un autre, mais tout en se nourrissant lui-même de ce que proposent les participants.

Marcher pour s’en sortir, de Bernard Ollivier et coll.

Marcher pour s’en sortir, de Bernard Ollivier et coll.

« Marcher pour s’en sortir », témoignage de l’accompagnement en itinérance marchée de jeunes en difficultés par l’association Seuil


Comment aider les adolescents à sortir de la délinquance ? «En les transformant en héros, acteurs de leur propre réinsertion», affirme Bernard Ollivier, président de l’association Seuil.

Depuis l’ordonnance de 1945 aux objectifs de solidarité, d’éducation et de protection, qui a fait de la France un modèle en matière de justice des mineurs, les politiques sécuritaires ont gagné du terrain. A chaque poussée de fièvre des jeunes des banlieues, des mesures répressives ont été prises, des murs ont été élevés… Et le constat est amer.

Alors, puisque la méthode du bâton ne fonctionne pas, pourquoi ne pas prendre le pari de l’intelligence, de l’ouverture, de l’avenir ? Prouver le mouvement en marchant. A la suite de l’association belge Oikoten, Seuil innove résolument dans le domaine difficile, douloureux de l’adolescence marginale en proposant, individuellement à des mineurs en grande difficulté, des marches qui se déroulent sur 2 000 km dans un pays étranger, en toutes saisons. Accompagné d’un adulte, chaque jeune se trouve alors devant un vrai défi à relever.

Des spécialistes de l’adolescence mais aussi des acteurs – éducateurs, psychologues et adolescents ayant accompli une marche – analysent cette méthode exigeante et témoignent de cette aventure humaine.

Après tout, plutôt que la prison, est-ce que la marche pourrait marcher pour les jeunes en difficulté ?

David Le Breton, anthropologue, université de Strasbourg.
Daniel Marcelli, pédopsychiatre, université de Poitiers.
Bernard Ollivier, écrivain-voyageur, auteur entre autres de Longue marche (Phébus).
Avec la participation de : Batoul, Anthony Bigot, Paul Dall’Acqua, Valéry Delille, Dimitri Dumortier, Hamza Houly, Christophe Piquemal, Mathilde Poline, Catherine Sultan.

Ma Gestalt-thérapie, de Frederick S.Perls

Ma Gestalt-thérapie, de Frederick S.Perls

Ma Gestalt-thérapie, Une-poubelle-vue-du-dehors-et-du-dedans
Par Fritz Perls, le fondateur de la Gestalt-thérapie

Le livre…
Voici le bilan d’une vie exceptionnelle, par l’intensité de ses évènements. Frederick S.Perls a une jeunesse difficile, extrêmement pauvre, assiégée quelquefois par le désespoir. C’est le bohémien sans feu ni lieu. Puis il fuit l’Allemagne nazie, en 1933, pour un pays proche, la Hollande. Trop proche. Les Allemands continuent de la hanter. Il gagne l’Afrique du Sud. De là, traverse l’Atlantique jusqu’aux Etats-Unis pour se poser enfin, en Californie.

Mais cet aspect errant de son existence ne l’intéresse guère. Il aime plutôt raconter comment l’idée d’une thérapie par l’expression gestuelle (« gestalt ») lui est lentement venue, à revivre ses engouements, ses amours, ses diableries, ses heureux moments. Perls révèle, dans ce livre, une puissante nature d’écrivain, proche des surréalistes. C’est le psychanalyste qui s’allonge sur son divan pour régaler le lecteur de ses « associations libres ». C’est le poète qui mêle à son enthousisme, à sa fantaisie, , à ses visions imaginaires, la nostalgie d’un passé où son jeune âge faisait sa richesse. Oeuvre étonnante: à la fois lucide, tendre et drôle. Jamais vie bohême ne faut aussi talentueusement contée.

et son auteur…

Frererick S.Perls, docteur en médecine, psychanalyste, est né en Allemagne. C’est là qu’il fait ses études avec Heimer, Tillich et Buber. En 1933, il s’installe à Amsterdam, puis à Durban. Il publie en 1942 EGO, ANGER AND AGGRESSION. En 1946, il émigre aux Etats-Unis: il dirige des séminaires à Esalen et crée l’Institut de Gestalt à Vancouver. Il est mort en 1970.

« Tu Camino », thérapie en marchant

« Tu Camino », thérapie en marchant

J’ai le plaisir de retranscrire ici le récit que m’a proposé mon amie Tonia Op de beeck, partie comme moi un jour en chemin et devenue aujourd’hui comme moi une spécialiste de la « thérapie en marchant ».
Bonne lecture!

(texte traduit de l’anglais par Philippe Castan, crédit photographies Tonia Op de beeck)Tonia Op de beeck

« Je suis heureuse de partager avec vous une version courte de ma propre histoire :
la marche à pied était quelque chose que je pratiquais de temps en temps, lorsque j’étais enfant avec mes parents et ma sœur, dans les Ardennes ou au bord de la mer du nord. Plus tard avec mon mari, pendant nos voyages. Mais ce n’était pas si important dans ma vie.

Jusqu’à ce que j’aie senti un  « appel » en 2005, à prendre la route. Au travers de la lecture du livre « Tracks », qui raconte l’histoire du voyage à pieds que Robyn Davidson fait avec trois chameaux en Australie. Robyn « transforme » pendant sa marche ce qui était difficile dans sa vie, elle quitte le désert libérée, sans bagage émotionnel et sans pensée négative. C’est ce que je voulais aussi!
Je ne me suis pas vraiment vu marcher dans le désert avec des chameaux !.. Mais je savais au fond de moi que je voulais « sortir » et marcher. Le «  Camino de Santiago » m’est alors apparu. Comment c’est arrivé, je ne m’en souviens pas vraiment, mais tout ce que je peux dire, c’est que c’est devenu irrésistible.

En 2005 je suis donc partie pour la première fois. Avec l’idée que j’étais une personne faible. Je considérais que mon organisme était faible, parce que je ne pouvais pas avoir d’enfant et que j’étais fréquemment malade. Je trouvais mon esprit faible parce que je n’avais pas trouvé avant la simple idée d’être debout sur mes deux pieds. Je considérais aussi que j’avais un niveau émotionnel faible, parce que j’étais très ouverte à autrui et qu’il me semblait que j’absorbais plutôt les sentiments des autres.
Pourtant durant mon chemin de Saint Jean-Pied de Port jusqu’à Santiago, les gens que je rencontrai et les autres pèlerins m’appelèrent « chica la fuerte » (= la fille forte)…

La marche elle-même, mais aussi les conversations avec mes pairs marcheurs m’ont fait me rendre compte que je n’étais pas que faible. Et je me suis mis en contact avec ma propre force physique, mentale et émotionnelle. De plus, je me suis étonnée chaque jour de la puissance des gens autour de moi. J’ai entendu beaucoup d’histoires de souffrances que plusieurs personnes ont dû supporter. Pourtant ils étaient là, sous le soleil de plomb avec un lourd fardeau sur leurs épaules et un grand sourire sur leur visage.
Je suis rentrée chez moi avec un sac à dos rempli de confiance en ma propre force et aussi de la crainte de la force extraordinaire de n’importe quel être humain en général.

En 2009 je suis repartie! Cette fois depuis ma maison d’Anvers, et avec un but clair : aller à la découverte de ce que je voulais faire du reste de ma vie professionnelle. Mon épuisement m’avait fait me rendre compte que je n’étais plus sur la bonne voie.
Cette marche de 2,600 km fut une route pleine de cadeaux. La première chose que j’ai trouvée à nouveau était ma force – entre les deux voyages je l’avais perdue à nouveau. La deuxième chose que j’ai trouvée était des coeurs. Je les voyais partout : dans les feuilles, les pierres, les  nuages, dans des graffiti, mais particulièrement dans les gens : j’ai en effet rencontré plusieurs anges sur le chemin! Des anges comme Anneke et Rinze, un couple qui avait aussi marché sur une partie du Camino. Ils m’ont fait tellement rire avec leurs plaisanteries. Ils ont touché mon coeur avec l’histoire de leur vie. Ils se sont vraiment souciés de moi, ont affectueusement préparé pour moi des sandwichs avec des œufs dans leur caravane. Ils m’ont aménagé un endroit pour dormir quand ça n’allait pas. Ils m’ont montré un merveilleux exemple de simplicité pure et belle.

Bernard et Philippe furent deux autres anges, avec qui j’ai marché en France pendant une quinzaine de jours. Ils m’ont donné le cadeau de la véritable amitié. Bernard avait l’âge de mes parents, mais nous avons plutôt cheminé comme un frère et une soeur qui échangeraient des farces et des plaisanteries. Philippe était l’homme avec qui je pouvais avoir des conversations ouvertes et profondes en marchant. Il m’a fait prendre conscience que pendant ce cheminement deux aspects de ma personnalité semblaient à l’oeuvre. Le premier que nous appelâmes « la jeune fille » : une fille jeune, aventureuse qui aime aller nu-pieds en courant dans l’herbe, montant aux arbres et faisant des farces. Elle regarde toujours de façon positive autour d’elle et l’on regrette de ne pas entendre son rire quand elle n’est pas là.
Le deuxième appelé « la femme sérieuse » : c’est une femme donc sérieuse, concentrée et toujours occupée, qui veut apprendre, qui veut faire le bien et s’occuper des d’autres.
Grâce à nos conversations j’ai commencé à comprendre que « la femme sérieuse » était trop souvent aux commandes…Dans ma vie professionnelle, elle réprimait « la jeune fille » et me conduisait tout droit vers l’épuisement. J’ai peu à peu accepté d’avoir les deux ensemble dans ma vie…et je les ai mis dans mon sac à dos !
Rechargée en énergie par les beaux chemins et le soin que j’avais reçu en Belgique et en France, j’ai ensuite marché en Espagne. Et là j’ai trouvé mon vrai métier! J’ai demandé à plusieurs pèlerins ce qu’ils ont croyaient être mon job et j’ai obtenu presque la même réponse à chaque fois : tu es coach! Tous ces retours d’information et les coeurs que j’avais vus partout ont alors fusionné et soudain  cela a signifié quelque chose pour moi : « coach du cœur »! C’est ce que je veux devenir! Je veux aider les gens à retourner à leur cœur !

J’avais quitté Anvers sans un travail et sans un avenir professionnel et je suis rentrée à la maison en voie d’être thérapeute. Mes pairs marcheurs m’ont donné ce cadeau.

Comme Angela, qui est venue sur le Camino avec un coeur brisé.
Nous avons cheminé ensemble dix jours. Elle a initialement vu des coeurs brisés, puis elle a commencé à remarquer et voir des coeurs « pleins », après quelques jours. Grâce à la marche certainement, mais aussi grâce à nos conversations et aux exercices que je lui proposais intuitivement, elle a débuté sa guérison.
Comme Jens qui après m’avoir confié un secret qu’il n’avait jamais partagé avec personne, s’était comme  « allumé ».
Comme Pavel qui ne pouvait plus rien ressentir après qu’il ait sauvé in extremis un ami qui tentait de se pendre : j’ai vu que son cœur s’ouvrait sur le chemin et j’eus le privilège d’assister à son cri, lorsqu’il permit à ses larmes de couler de nouveau.

La marche à pied met en liberté quelque chose. Les émotions, des pensées et des désirs émergent. Et la marche à pied accompagnée approfondit ce processus : il y a quelque chose dans la façon dont nous nous déplaçons et dans la marche à pied côte à côte qui rend plus facile aux hommes de montrer qui ils sont vraiment. Avec leur co-marcheur ils « mettent la voile » pour un voyage vers la profondeur de leur âme.

Je suis rentrée chez moi avec la conscience que certes j’avais pu aider  les autres sur ce voyage, mais que j’avais encore un long chemin avant que je ne sois prête à le faire de façon professionnelle.
Une de mes premières décisions fut de m’inscrire dans une formation de coach. Cette formation, pilotée par Jef Clément, m’a inspirée sur de nombreux plans. En même temps j’ai continué à marcher chaque fois que possible. Et j’ai repris un travail dans les ressources humaines, mon métier d’origine. Celui-là était un travail très proche des salariés, où j’ai pu utiliser mes compétences acquises en formation.
J’ai aussi commencé à utiliser ma formation à l’extérieur du travail, en individuel, et c’est là que j’ai estimé que je devais approfondir mes compétences : les personnes venaient me voir avec des questions liées à des traumas, des angoisses, des deuils…
J’ai donc commencé une formation de quatre ans pour devenir psychothérapeute.

Durant la troisième année de formation, nous avons commencé à suivre des stages en milieu professionnel. Le mien se concentrait sur le soin aux personnes âgées. Un de mes clients était un homme atteint du syndrome de Korsakoff. C’est un trouble neurologique lié à l’alcoolisme et/ou la malnutrition sévères. Il avait vécu dans la rue une grande partie de sa vie et avait ingéré d’énormes quantités d’alcool et de drogue, vivant la majeure partie de sa vie dans un brouillard.
Sevré il y a quatre ans, il vivait encore dans un brouillard à cause d’une forme de démence. Il luttait en permanence avec l’une des grandes questions existentielles : qui suis- je ? Il était déprimé et très agité quand j’ai commencé à marcher avec lui. Le centre où il est hébergé est situé près d’un parc. Une des premières étapes fut d’y aller marcher ensemble. La formation que je suivais intègre des écoles différentes de psychothérapie et nous avons appris beaucoup de techniques différentes. Dans mes marches avec ce client j’ai utilisé des exercices bioénergétiques, de la visualisation et de la gestalt-thérapie.
La marche ensemble lui a « donné la paix intérieure », selon ce qu’il m’a dit. Ensemble nous avons commencé à réassembler les différentes pièces de l’énigme de sa vie et de son identité.S411

Pour ma dernière année de formation j’ai décidé d’écrire ma thèse sur la puissance thérapeutique de la marche à pied – au moment où j’écris ces lignes, c’est un travail en cours. J’ai aussi commencé ma propre pratique en tant que psychothérapeute en cabinet, en plus de mon travail en ressources humaines.
J’utilise souvent la marche à pied avec mes clients maintenant. Pour le moment ce sont plutôt des promenades courtes, entre une heure et une journée. Je suis impatiente de commencer des marches accompagnées plus longues, à partir de cet été.
A chaque séance, je suis stupéfiée de la façon dont agit la combinaison de la marche et de la nature pour mes clients, mais aussi pour moi en tant que thérapeute. Comme nous sommes tellement bien ancrés au sol, il semble tellement plus facile de se concentrer sur les fonctionnements du client, et ces fonctionnements semblent se mettre en mouvement beaucoup plus facilement en marchant.
De plus, en nous déplaçant, les parties oubliées ou cachées semblent faire surface tellement plus facilement. La nature et la marche créent ensemble de belles métaphores, qui pointent vers des manières d’être, des sentiments, des buts et la vie elle-même. Plusieurs clients l’ont déjà éprouvé. Cela a changé leur vie pour toujours. »

Irvin Yalom, la thérapie du bonheur

Irvin Yalom, la thérapie du bonheur

Sortie en mai 2015 du film de Sabine Gisiger : « Irvin Yalom : la thérapie du bonheur »
(titre original : « Yalom’s Cure »)

C’est avec une certaine émotion que j’ai vu apparaître cette bande-annonce.
Je me suis senti très heureux qu’enfin un film « académique », grand public, soit consacré à ce thérapeute exceptionnel. Celui qui a eu pour mission de redévelopper et de faire vivre au grand jour une forme de thérapie dite « existentielle », engagée, consacrée à vous faire travailler sur les grandes données existentielles qui nous animent : liberté, responsabilité, limites, solitude, finitude, sens, etc.

Je vous ai souvent parlé de lui, en tant qu' »influenceur » et inspirateur de ma pratique, ainsi qu’en tant qu’écrivain, romancier et pédagogue, dans plusieurs articles de ce site.

J’ai hâte de voir ce film sur grand écran, j’espère qu’il vous donnera l’envie de découvrir ou de redécouvrir Irvin Yalom.

Jean-Bernard Gauci, un psychanalyste qui accompagne en marchant

Jean-Bernard Gauci, un psychanalyste qui accompagne en marchant

Le 12 novembre, nous échangeons avec Jean-Bernard Gauci, psychanalyste et philosophe, qui propose à ses clients des promenades thérapeutiques dans les jardins de Paris.

Au travers de l’article paru sur sa pratique dans Psychologies.com, je suis interpellé par la nette prise de position de Jean-Bernard Gauci : » Si la psychanalyse aide à être en paix avec soi-même, elle doit aussi permettre de mieux vivre le poids du regard des autres. A l’extérieur, dans un parc, nous sommes au milieu d’eux. C’est là qu’est notre place : au contact de nos contemporains. Pas dans notre souffrance. »

Notre entretien est centré sur notre point de vue des bienfaits d’ordre psychologique qu’apporterait la marche accompagnée. Jean-Bernard me parle, au lieu du terme « bienfait », d’une plus grande « efficience » de la cure psychanalytique, pratiquée en marchant. Il évoque 2 axes majeurs sur lesquels il mesure cette efficience  avec ses patients:

– La diminution puis disparition de la plainte liée à la souffrance

– le (re) contact avec la réalité de l’environnement

 

Vivre la magie des Contes – comment le merveilleux peut changer notre vie

Vivre la magie des Contes – comment le merveilleux peut changer notre vie

Vivre la magie des Contes – comment le merveilleux peut changer notre vie

coaching par les contes

Les contes de fées sont généralement considérés comme des histoires inventées pour endormir les enfants. Pourtant, au-delà de ce premier niveau de lecture, ces récits recèlent un savoir initiatique très puissant. Destinés à éveiller l’homme, à le conduire à une meilleure conscience de lui-même, ils nous parlent de nous, de la voie que nous devons suivre pour parvenir au plein accomplissement de nos potentialités… Mais les grenouilles qui parlent, les châteaux enchantés, les vieilles dames faiseuses de miracles sont autant d’images que nous ne savons pas décoder.
Pour nous aider à vivre la magie des contes, Jean-Pascal Debailleul, conteur et thérapeute, et Edouard Brasey, auteur de nombreux ouvrages dont une Enquête sur l’existence des fées, nous proposent ici dix « clés de lecture ».
A partir de l’analyse d’une quarantaine de contes du répertoire traditionnel (dans la version des frères Grimm), ils nous invitent à une exploration originale de nous-même et de notre propre histoire, et nous montrent comment, en décryptant leur vocabulaire symbolique, ces récits peuvent nous aider à opérer des changements profonds dans notre vécu quotidien.
Mieux comprendre nos failles, nos fuites et nos blocages, découvrir le « merveilleux » qui se trouve là, dans la vie de tous les jours, trouver l’énergie neuve capable de nous faire oser une vraie transformation : la fonction secrète des contes nous est ici révélée, à travers une méthode éprouvée depuis plus de dix ans auprès de milliers de patients.

Le Voyage – les symboles, de Jean-Pierre Laurant

Le Voyage – les symboles, de Jean-Pierre Laurant

Le Voyage – les symboles, de Jean-Pierre Laurant

Le voyage est une rupture qui permet à l’homme d’échapper au destin de son quotidien. Le lointain d’autrefois est aujourd’hui accessible en quelques heures d’avion et l’image du danger d’une traversée en mer est effacée par le confort des paquebots. Et pourtant, l’invitation au voyage n’a jamais été aussi vive. Le voyageur moderne recherche, comme le premier des croisés, le mystère des terres inconnues, le souffle des grands espaces, et le merveilleux d’une cité enfin idéale. Adaptée aux techniques modernes, les symboles associés au voyage n’ont rien perdu de leur vitalité. New York porte l’écho de Babylone, la croisière en Méditerranée veut figurer l’Odyssée, et le Télémaque du XXe siècle a l’attitude et les gestes éternels du voyageur ; l’appel, le départ, le passage, la rencontre, le guide, le retour et le souvenir du si beau voyage…

Chemin Aidant partenaire du N° d’Eté du magazine Entreprendre sur le coaching professionnel

Chemin Aidant partenaire du N° d’Eté du magazine Entreprendre sur le coaching professionnel

Le magazine Entreprendre consacre son numéro spécial de l’Eté 2014 (juillet-août) au coaching professionnel.

13 pages passionnantes sur ce qu’est le coaching professionnel, la façon d’en mesurer les impacts, les points de vue de 2 des fédérations professionnelles, la FFCPro (Fédération Francophone de Coachs Professionnels), dont Philippe est membre et responsable régional et ICF France (International Coaching Federation), avec qui Chemin Aidant® a collaboré à plusieurs reprises, formant les coachs à la marche accompagnée.

Et enfin (merci à Entreprendre pour cela!), une large place est accordée à faire découvrir aux lecteurs des styles et approches de coaching professionnels très variées.

Chemin Aidant® apparaît en page 109.

Dossier spécial coaching professionnel
Dossier spécial coaching professionnel
Philippe Castan accompagne vos cheminements (Compostelle)

Philippe Castan accompagne vos cheminements (Compostelle)

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Philippe Castan accompagne sur les chemins de Compostelle

Cheminement accompagné : dans un mois environ, les premières personnes de 2014 viendront rejoindre Philippe Castan sur le chemin de Compostelle pour un travail sur elles-mêmes, en stage intensif.

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Sur le chemin de Vézelay, Landes

Le premier parcours partira le 1er mai 2014 du Puy en Velay pour 9 à 10 jours de marche jusqu’à Conques.

La découverte des chemins de Compostelle, l’expérience de l’éprouvé de la marche au long cours, la rencontre avec les autres et « être ou non pèlerin », le travail personnel sur ses propres thématiques, un accompagnement sur plusieurs axes (corporel, réflexif, émotionnel, relationnel, le sens), avec Philippe éventuellement accompagné en fonction de la taille du groupe par un ou plusieurs spécialistes de l’accompagnement professionnel par la marche (coaching, relation d’aide, thérapie, supervision), formés, dans un cadre déontologique clair de confidentialité et d’accueil.

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Sur le chemin du Puy, vallée du Célé

Ces stages sont proposés depuis 4 ans, pour 1 semaine à 10 jours , de Mai à Octobre. Vous en trouverez tous les plannings sur le site.